Sur fond de révélations sur la façon dont les Saoudiens achètent politiciens et journalistes à travers le monde
Le roi d’Arabie Saoudite n’en finit pas de faire parler de lui à propos de son séjour à Vallauris et de la façon dont il monopolise la plage publique et impose ses volontés diverses.
Mais l’hôte de la France est aussi pris dans la tourmente des révélations de WikiLeaks. 60.000 documents diplomatiques saoudiens mis en ligne viennent démontrer le rôle de l’Arabie Saoudite dans la propagation de l’islamisme à travers le monde.
Financement de constructions de mosquées, d’écoles, de centres culturels, salaires de prédicateurs, enveloppes pour obtenir un traitement médiatique favorable, tout y passe. Même le financement de partis politiques, au Liban notamment.
Le New York Times a consacré une longue enquête au sujet de ces milliards de pétrodollars investis dans des organisations islamiques à travers le monde et utilise à juste titre l’expression de « diplomatie du chéquier ».
Citons pêle-mêle et à titre d’exemples :
– un don de 150.000 euros pour une école islamique à Ottawa et un autre don de 96.000 euros pour une école islamique à Mississauga, toutes deux gérées par la controversée Muslim Association of Canada;
– un chèque de 1.200 euros à un journal égyptien pour "publier un article à l’occasion de la fête nationale saoudienne"
– des milliers d’abonnements souscrits à des journaux en contrepartie d’articles favorables;
– un financement de cinq millions de dollars pour la télévision libanaise MTV (doc83763);
– 2.000 dollars quémandés par l’Agence de presse de Guinée;
– proposition de l’ambassade d’Arabie Saoudite à Berlin de payer 7.500 euros par mois des journalistes allemands chargés de défendre l’image du royaume saoudien;
– des échanges de documents sur le financement par l’Arabie Saoudite des Forces Libanaises à la demande de Samir Geagea (!)
– une demande de financement de Boutros Harb, aujourd’hui ministre libanais des Télécommunications.
Des centaines de milliers d’autres documents saoudiens devraient prochainement être divulgués, promet Wikileaks.
Source: Média-Presse