La fermeture du site pétrolier commun alkhafji en Octobre dernier n’est que l’une des conséquences de ce différend koweito-saoudien, sachant que les raisons qui ont été invoquées à l’époque étaient soi-disant environnementales..
La crise qui a éclaté entre l'Arabie saoudite et le Koweït liée à l'exploitation des champs pétroliers communs s’est compliquée davantage après la publication d’une correspondance échangée entre le ministre du Pétrole koweïtien Ali Al-Omair et son homologue saoudien Ali al-Naimi .
Une correspondance qui met en cause la responsabilité de Riyad dans les pertes que subit le Koweït en raison de cette crise.
Selon le site du quotidien arabophone londonien financé par le Qatar «alQuds alArabi» , la compagnie pétrolière koweïtienne, qui représente la partie koweïtienne a reconnu la véracité des faits relatés dans la correspondance échangée entre les deux parties et a exprimé son mécontentement du fait de sa publication.
«La correspondance a bel et bien eu lieu entre les ministres du pétrole du Koweït et de l'Arabie saoudite. Elle était censée rester strictement confidentielle, comme il a été convenu par toutes les parties concernées » a affirmé compagnie dans un communiqué diffusé par l'agence d’informations koweitienne KUNA.
Le texte souligne qu’ « une commission d'enquête sera formée afin de déterminer les causes de la fuite de cette correspondance échangée entre les deux ministres ».
Selon les milieux pétroliers, la production de ces champs de pétrole communs est estimée à au moins 500 mille barils par jour, réparties entre les deux parties de façon équitable .
Il faut savoir que cette crise ne date pas d’hier. Elle remonte à un litige concernant l'exploitation d'un terrain qui a surgit entre le Koweït et l'Arabie saoudite en 2007 concernant un retard de la part du Koweït à construire une quatrième raffinerie de pétrole dans la raffinerie d’Al-Zour.
Or, la fermeture du site pétrolier commun alkhafji en Octobre dernier n’est que l’une des conséquences de ce différend koweito-saoudien, sachant que les raisons invoquées à l'époque étaient soi-disant purement environnementales.
Mais encore..
Les répercussions de ce différend vont se manifester encore plus avec la fermeture – pour la première fois- d’un deuxième site pétrolier commun, le 11 mai dernier, à savoir le site al-Wafra et qui jouit d’une capacité de production d'environ 220 milles de barils de brut par jour .
Le site a été fermé durant deux semaines pour soi-disant effectuer des travaux d’entretien, alors qu’à vrai dire il s’agissait d’accorder plus de temps aux parties pour résoudre un différend qui dure depuis longtemps selon la chaine satellitaire alAlam.
Certes, les déclarations officielles sur cette crise sont quasi-inexistantes car la crise est gérée dans les coulisses, dans une atmosphère secrète en raison de la sensibilité de la relation entre les deux pays. Sauf que ce secret a été divulgué aujourd'hui par plusieurs journaux koweïtiens qui ont révélé le contenu de la correspondance entre le ministre koweïtien et son homologue saoudien voire ils ont qualifié le ton du ministre koweitien de ferme et décisif.
Selon le journal koweïtien Al-Rai , al-Omair a déclaré à Naimi que le gouvernement saoudien "devra assumer l’entière responsabilité pour les pertes qu’il a infligées au Koweït en raison de l’arrêt de la production de et l'exportation. Ce qui viole l'article VI de l'accord de partage et viole l'accord d'exploitation pour l'année 2010."