Il y a trois jours, un responsable du Fatah, Talal al-Ourdouni, a tué par balles.
Deux personnes ont été tuées lors de violences mardi soir dans un camp de réfugiés palestiniens près de la ville portuaire de Saïda (sud du Liban), a indiqué un responsable palestinien à l'AFP.
Ce responsable, qui a requis l'anonymat, a précisé que les deux personnes tuées dans le camp de Aïn Héloué, étaient un membre de l'organisation Fatah (mouvement du président palestinien Mahmoud Abbas), Talal Maqdah, et un vendeur de jus de fruits.
Selon la même source six personnes ont été blessées lors des affrontements, dont l'une grièvement.
"Des hommes ont commencé à tirer sur deux membres du (groupe islamiste) Jund al-Sham", a précisé le responsable palestinien ajoutant qu'ensuite il y a eu des "coups de feu entre Jund al-Sham et le Fatah". Il a indiqué que les six blessés avaient été "visés".
"La situation est très tendue, et il y a des dizaines d'hommes armés dans les rues", a-t-il ajouté.
Des dizaines de familles palestiniennes, incluant certaines familles qui avaient fui les violences en Syrie, ont quitté précipitamment le camp durant ces affrontements.
En fin de soirée on n'entendait plus que des tirs sporadiques.
Ces violences ont eu lieu trois jours après l'assassinat d'un responsable du Fatah, Talal al-Ourdouni, tué par balles par des assaillants non identifiés alors qu'il marchait dans camp de Aïn Héloué.
Talal al-Ourdouni était à la tête d'une division au sein la Sécurité nationale palestinienne à Aïn Héloué, le plus grand des 12 camps de réfugiés palestiniens au Liban. Il avait été la cible de plusieurs tentatives d'assassinat ces dernières années.
En vertu d'un accord tacite après la guerre civile (1975-1990), l'armée libanaise n'entre pas dans les camps palestiniens, dont la sécurité relève des factions palestiniennes.
Les assassinats et règlements de compte entre différents groupes sont fréquents à Aïn Héloué.
Outre les rivalités partisanes, le camp connaît des tensions en raison de la présence de groupuscules extrémistes qui s'y sont installés depuis des années à la faveur de la misère qui y règne.