Un nouvel attentat de Daesh contre une mosquée à Sanaa.
Quatre mois, après le début de la guerre saoudo-américaine contre le Yémen, l’armée et les forces populaires d’Ansarullah luttent toujours sur plusieurs fronts.
Les forces yéménites ont détruit mercredi un véhicule blindé saoudien quand ils ont pris pour cible la base de Mashaya dans la région frontalière de Jazzane (sud-ouest de l’Arabie).
Selon des sources locales citées par la chaine iranienne arabophone AlAlam, sept soldats saoudiens ont été tués par le missile ayant touché le véhicule saoudien à Jazzane.
Les forces yéménites ont également tiré des missiles de type Zelzal contre les bases de Khoba, Kaem, Koussaybat, Khojra et Radif à Jazzane.
Cependant, dans l’autre région saoudienne de Najrane, la principale centrale électrique de cette ville saoudienne a été visée par des missiles Najm Thakeb.
Parallèlement, à Taez au centre du pays des combats ont opposé les forces yéménites à ceux d’Al-Qaïda et aux miliciens du président démissionnaire Abed Rabbo Mansour Hadi, réfugié en Arabie.
HRW dénonce des crimes de guerre saoudiens au Yémen
Ces nouveaux tirs interviennent alors que l'organisation Human Rights Watch (HRW) a affirmé mardi que le raid saoudien ayant visé vendredi la région de Mokha, à Taez (centre), s'apparentait à un "crime de guerre".
Selon HRW, il a fait 65 morts parmi les civils. "Avec l'absence évidente d'objectif militaire, cette attaque s'apparente à un crime de guerre", écrit dans un communiqué Ole Solvang, responsable de HRW pour les cas d'urgence, cité par l'AFP.
HRW a indiqué avoir visité le site de l'attaque un jour et demi après le raid et n'avoir constaté la présence d'aucune position militaire proche.
Le raid a visé un quartier résidentiel réservé aux employés d'une centrale électrique.
HRW a indiqué avoir obtenu du directeur de la centrale électrique, Bagil Jafar Qasim, une liste de 65 civils tués dans l'attaque, dont 10 enfants.
HRW a déploré que la coalition n'ait pas mené d'enquête à la suite de ce raid et d'autres attaques ayant fait des victimes parmi les civils au Yémen. "Si les membres de la coalition refusent d'enquêter (sur les raids qui tuent les civils), l'ONU doit le faire", a souligné Ole Solvang.
Un nouvel attentat de Daesh contre une mosquée
Par ailleurs, quatre personnes sont tombées en martyre et quatre autres ont été blessées mercredi à Sanaa dans un attentat revendiqué par le groupe takfiriste wahhabite Daesh et dirigé contre une mosquée.
Un cadre de Daesh, se présentant sous le nom de Karar al-Moayed, a revendiqué sur Twitter au nom du groupe takfiriste cet attentat, affirmant que l'attaque avait fait plusieurs morts.
Selon des témoins, une voiture piégée a explosé dans l'après-midi à proximité d'une mosquée de Bohras, une communauté ismaélienne.
La mosquée est située dans le quartier de Rammah, non loin de l'hôpital Al-Thawra, dans le sud-est de la capitale yéménite.
Sanaa a connu ces derniers mois plusieurs attentats contre des mosquées revendiqués par Daesh, faisant près de 150 martyrs.
OMS: Près de 4.000 morts
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé que près de 4.000 personnes ont trouvé la mort depuis le début de l’agression saoudo-américaine contre le Yémen, a rapporté l'agence yéménite Saba.
Selon un rapport du bureau des Nations unies, 3.984 personnes dont 1.859 civils ont été tuées et 19.300 personnes dont 4.200 civils ont été blessées.
L’Arabie saoudite bombarde, depuis le 26 mars, les villes, les infrastructures et le patrimoine culturel du Yémen.
Elle envoie également des armes et des équipements militaires pour ses alliés dans les deux gouvernorats d’Aden (mélange de takfiristes et des partisans de Hadi) et de Hadramaout (fief d’Al-Qaïda).