24-11-2024 12:41 PM Jerusalem Timing

Syrie:Le Hezbollah et l’armée avancent à Zabadani, traquent les collabos au sud

Syrie:Le Hezbollah et l’armée avancent à Zabadani, traquent les collabos au sud

L’armée syrienne lance une opération de grande envergure pour sécuriser Sah al-Ghab. Le front al-Nosra enlève dans la province d’Alep des miliciens entrainés par les Américains en Turquie.

Le Hezbollah et l'armée syrienne poursuivent leur avancée à l'ouest de la localité de Zabadani, située dans le Qalamoune syrien, à 40 km à l'ouest de Damas, et traquent les miliciens collaborateurs avec Israël dans le sud syrien, surtout dans la province de Quneitra.

Selon notre chaine de télévision al-Manar, la mosquée Barada qui se trouve au sud-ouest de la ville a été sécurisée, ainsi que les blocs de batiments qui l'entourent.

Les images du Media de guerre du Hezbollah diffusées ont montré la destruction d'une maison dans laquelle étaient retranchés les miliciens qui appartiennent dans leur majorité à la branche d'al-Qaïda en Syrie, le front al-Nosra.

La bataille de Zabadani s'inscrit dans le cadre de l'opération militaire menée par le Hezbollah et l'armée syrienne dans le Qalamoune syrien et qui a permis de sécuriser la frontière libanaise avec la Syrie.

 

Deraa : une opération en cours de préparation

Cette opération se poursuit alors qu'il est question d’après le site d'information libanais al-Hadath news d’une opération de grande envergure préparée par l’armée syrienne et le Hezbollah dans la province de Deraa, province sud de la Syrie, limitrophe de la Jordanie,  non seulement pour mettre fin au  siège imposée à la ville éponyme, mais pour aussi libérer de nouvelles surfaces et élargir sa ceinture sécuritaire.

Sachant que toutes les tentatives menées par les milices sur place dirigées par la cellule de Moke à partir de la Jordanie se sont soldées par un échec. La dernière à laquelle plus de 2.500 miliciens avaient fait part avait eu lieu le mois d'avril dernier.

 

Raid israélien : contre le Hezbollah, ou pour aider les collaborateurs?

Mercredi, l'ennemi sioniste était intervenu en personne pour bombarder une voiture et tuer trois combattants druzes des Comités populaires de défense nationale (CPDN)  de la ville de Hadar, dans la province de Quneitra.

Certains observateurs croient deviner que les israéliens soupçonnaient la présence de combattants du Hezbollah libanais, et en particulier de l’ancien détenu dans les geôles israélienne Samir al-Kintar.

Raison pour laquelle, l’OSDH relayé par l’AFP avait dans un premier temps rendu compte de la mort de deux résistants du Hezbollah.

«  Kintar est sain et sauf et poursuit son devoir », a assuré une source pour al-Hadath News.

Or cette attaque est intervenue selon le journal al-Akhbar, au moment où ces combattants volontaires et les soldats de l’unité-90 de l’armée syrienne traquent les miliciens du Nosra et de la brigade Haramoune, toutes les deux collaboratrices avec l’ennemi sioniste, et oeuvrent pour les expulser de Jabatha al-Khachab dans la région des collines al-Hamriyya au sud-ouest de Hadar.

A la lumière de cette donnée, l’attaque des Israéliens de mercredi s’explique aussi par le fait de vouloir soutenir leurs collaborateurs dans cette région où seules les deux villes de Hadar et de Khan-Arnabé entravent l’achèvement d’une zone d’exclusion qu'ils contrôlent.

Dans les deux cas, cette intervention reflète une préoccupation israélienne que les alliances forgées à son inconvénient dans cette région ne prenne le dessus.

Vouloir acheter les Druzes, à travers l‘aide humanitaire  

En même temps, les tentatives israéliennes pour enrôler la communauté syrienne druze se poursuivent. Par le biais  d'une aide humanitaire, et avec une complicité jordanienne avérée. 
Selon la radio israélienne, le rabbin  Yechiel Eckstein qui préside la fondation de « la Caisse de l’amitié »  s’est rendu vers les camps des réfugiés syriens en Jordanie, pour rencontrer les représentants d’une cinquantaine de familles druzes syriennes et leur fournir de l’aide.

En compagnie du guide spirituel des druzes d’Israël, Mouwaffac Tarraf , il a tenu à rappeler que l’aide humanitaire fournie leur sera procurée régulièrement sur une durée des 6 mois prochains, a indiqué la radio israélienne selon al-Akhbar.    

Sécuriser Sahl al-Ghab

Dans le nord ouest de la Syrie, les forces régulières n'ont pas tardé à lancer  mercredi soir une opération destinée à récupérer les régions qu’elles ont perdues depuis quelques jours à l’ouest de la province d’Idleb, aux confins avec la plaine de Sahl al-Ghab à cheval entre la province de Hama et celle Lattaquié.

Toutes les positions de la coalition de Jaïch al-Fath -dont la colonne vertébrale n’est autre que le front al-Nosra- sont désormais sous un déluge de feu qui devrait la déloger des collines stratégiques occupées depuis lundi dernier. L’OSDH a recensé 120 raids aériens.

Interrogé par le quotidien libanais assafir sur les raisons pour lesquelles les forces gouvernementales ont quitté ces positions qui constituent une premier ligne de défense du centre syrien, une source militaire syrienne les a attribuées à la mauvaise coordination entre ses différents unités, face une pression énorme exercée par les assaillants, ainsi qu’au retrait à l’improviste de certaines d’entre elles, sans en avoir reçu l’ordre de la part de la cellule des opérations ».

Justement au nord de la province de Lattaquié, les miliciens ont tenté une infiltration vers la montagne al-Rahmaliyyeh qui s’est soldée par un échec et la mort d’un certain nombre d’entre eux, selon le journal libanais al-Akhbar.

Le front al-Nosra enlève les miliciens des USA
 
Des miliciens du Front al-Nosra, branche syrienne d'al-Qaïda, ont enlevé huit autres miliciens qui font partie de ceux qui ont été  entrainés par les Etats-Unis en Turquie, a affirmé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), instance de l’opposition syrienne pro occidentale basée à Londres.
   
"Des éléments du Front al-Nosra ont enlevé mercredi soir le chef de l'unité numéro 30 avec sept de ses hommes, alors qu'ils rentraient d'une réunion tenue à Azaz" vers leur quartier général dans le village de Malkiyé, dans la province d'Alep (nord), a affirmé l’OSDH.
   
"La réunion à Aazaz visait à coordonner avec d'autres groupes rebelles sur le terrain le début d'une opération militaire contre l'EI dans la partie nord-est de la province d'Alep. Le rapt a eu lieu sur un barrage d'al-Nosra" à côté d'Azaz, a-t-il ajouté.
   
Le chef, Nadim al-Hassan, un colonel turcoman ayant déserté l'armée, et ses hommes faisaient partie d'un groupe de 54 combattants, entrés en Syrie il y a deux semaines environ "après avoir été entrainés par des Américains en Turquie". Ils sont équipés de 30 véhicules tout-terrain, d'armes et de munitions de fabrication américaine, selon l'OSDH.
   
Cette unité 30 est formée majoritairement de turcomans et de rebelles pro-américains ayant été chassés par le Front al-Nosra des positions qu'ils détenaient en Syrie.

Les deux principales milices délogées par le Nosra du nord de la Syrie ne sont autre que le mouvement Hazm et le mouvement du front des révolutionnaires du Damas.
   
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l'unité 30 dénonce l'enlèvement du colonel Nadim Hassan et de ses compagnons et demande "aux frères du Front al-Nosra de les libérer immédiatement pour préserver les rangs des musulmans, et de ne pas affaiblir les fronts par des conflits marginaux".
   
A la mi-février, Ankara et Washington sont tombés d'accord pour former en Turquie et équiper des opposants syriens modérés censés se battre ensuite contre l'EI, après des mois de discussions difficiles entre les deux alliés. En juillet, le secrétaire américain à la Défense avait annoncé que seulement 60 combattants avaient été entraînés.

Les chiffres rendus publics par les responsables américains sur les effectifs des milices en action en Syrie sont toujours en deçà de la réalité, selon de nombreux observateurs.

Daesh contre Ahrar al-Cham

Toujours dans le nord de la Syrie, la guerre menée par la milice wahhabite takfiriste Daesh (Etat islamique) contre le mouvement Ahrar al-Cham proche du Nosra et d’Al-Qaïda se poursuit.

Ces derniers jours, le village al-Malikiyyeh, proche de la ville frontalière avec la Turquie Aazaz, occupée par le Nosra, ainsi que la ville Marea, ont été le théâtre de trois attaques : un attentat suicide à la voiture piégée et deux autres sans véhicule ont été perpétrés contre trois sièges de cette milice, causant la mort de plusieurs de ses miliciens. Tous les trois ont été revendiqués par Daesh.

Toujours dans le cadre des combats fratricides qui ravagent ces milices takfiristes, des sites de l’opposition ont fait état qu’un chef du Nosra connu sous le pseudonyme Abou Oussama al-ameriqi (l’américain)  a été blessé dans de l’explosion d’un engin piégé dans sa voiture, dans la région de Kfar Takharim, dans la province d’Idleb.