Les LCC dénoncent aussi la transformation de cette formation en "blocs liés à des forces étrangères", en allusion à l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie.
Un important réseau de militants syrien, les Comités locaux de coordination (LCC), a annoncé samedi avoir claqué la porte de la coalition de l'opposition en exil, qu'il accuse d'être minée par des "conflits internes" et "ambitions personnelles".
Dans une lettre adressée à la Coalition nationale de l'opposition syrienne, les LCC dénoncent aussi la transformation de cette formation en "blocs liés à des forces étrangères", en allusion à l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie, parrains des rivaux du président syrien Bachar al-Assad.
"Les LCC ont décidé de se retirer officiellement de la Coalition", indique le réseau dans la lettre dont l'AFP a obtenu copie.
"Nous avions espéré que cette formation politique, dont nous sommes l'un des fondateurs, allait réaliser les aspirations du peuple et les principes de sa révolution, pour lesquels il a payé un prix inimaginable", notent-ils.
"Malheureusement, nous avons constaté à plusieurs occasions son incapacité à entreprendre cette mission", poursuit le réseau.
Les LCC dénoncent notamment un mécanisme de travail "non institutionnel" et la formation de "blocs liés à des facteurs et des forces extérieurs, ce qui a été la principale cause de conflits internes autour des ambitions personnelles de certains membres de la Coalition".
"Nous avons honte (...) de voir ce qui est arrivé à la Coalition", assurent les LCC, évoquant des conflits de "honteux" et des ambitions "maladives".
Depuis le début du conflit imposé contre la Syrie en 2011, l'opposition politique en exil a été incapable d'afficher un front commun, minée par les divisions et les rivalités entre ses parains, Ryad, Doha et Ankara.
Le conflit en Syrie a fait plus de 230.000 morts, selon une ONG, et déplacé la moitié de la population en quatre ans.