Les suspects liés au groupe takfiriste Daesh voulaient instaurer un "califat" aux Emirats, selon le procureur général.
Les autorités des Emirats arabes unis ont annoncé dimanche avoir déféré devant la Cour de sûreté de l'Etat 41 suspects, accusés d'appartenance à "un groupe terroriste" avec l'objectif de prendre le pouvoir pour y instaurer un "califat", une référence aux takfiristes.
Les suspects sont de différentes nationalités, dont des Emiratis, et ont créé aux Emirats un groupe, adepte du "takfir, l'idéologie terroriste et extrémiste", a indiqué le procureur général cité par l'agence officielle Wam.
Leur objectif était de "commettre des attentats sur le sol des Emirats" afin de "s'emparer du pouvoir et y établir un califat", a-t-il ajouté, laissant entendre que les suspects pourraient être liés au groupe takfiriste Daesh (EI) qui a proclamé un "califat" sur les territoires conquis à cheval entre l'Irak et la Syrie.
Rassemblés au sein du "Groupe des Jeunes d'Al-Manara", les suspects étaient "en contact avec des organisations terroristes étrangères (...) pour les aider à réaliser leurs dessins", a encore dit le procureur.
Il n'a pas précisé la date du démantèlement du groupe, la nationalité de tous les suspects et si ces derniers sont tous en état d'arrestation.
Il a cependant indiqué que les suspects s'étaient dotés d'une "hiérarchie", à la tête de laquelle ils ont désigné un chef et un adjoint, ainsi que de comités chargés du recrutement de jeunes émiratis, de la formation au maniement des armes et de la fabrication d'explosifs, ainsi que de la propagande islamiste extrémiste.
En juillet, les autorités émiraties avaient promulgué une nouvelle législation prévoyant de sévères peines de prison, dont la peine de mort, pour les crimes liés à la haine religieuse et au "takfir".
Les adeptes du "takfir", idéologie adoptée par Al-Qaïda et inspirée du wahhabisme saoudien, qualifient d'infidèles les musulmans qui ne partagent pas leur idéologie.