24-11-2024 06:44 AM Jerusalem Timing

Depuis l’Égypte, Kerry vante l’accord nucléaire iranien

Depuis l’Égypte, Kerry vante l’accord nucléaire iranien

À Doha, Kerry aura aussi une rencontre tripartite lundi avec ses homologues russe et saoudien, Sergueï Lavrov et Adel al-Jubeir.

Le secrétaire d’État américain John Kerry a assuré dimanche au Caire que l’accord sur le nucléaire iranien renforcerait la sécurité des pays arabes, lors d’une tournée au Moyen-Orient destinée à rassurer les alliés de Washington inquiets des ambitions de Téhéran.

Kerry était d’abord en Égypte samedi et dimanche pour relancer le « dialogue stratégique » entre les deux partenaires aux relations tumultueuses et il a demandé au Caire de concilier lutte antiterroriste et protection des libertés.
Le chef de la diplomatie américaine est ensuite arrivé dimanche soir à Doha pour une réunion lundi avec ses homologues des États du Golfe : il tentera d’apaiser leurs craintes suscitées par le règlement historique scellé le 14 juillet à Vienne entre Téhéran et les grandes puissances.

« Il n’y a absolument aucun doute, si l’accord de Vienne est entièrement appliqué, l’Égypte et tous les pays de cette région seront plus en sécurité […] comme ils ne l’ont jamais été », a affirmé Kerry devant la presse au Caire.

L’Arabie saoudite, rivale de Téhéran, a toutefois exprimé son soutien à l’accord.
 « Les États-Unis et l’Égypte reconnaissent que l’Iran est engagé dans des activités déstabilisatrices dans la région, et c’est pour cela qu’il est si important de s’assurer que le programme nucléaire iranien demeure entièrement pacifique », a allégué Kerry, principal artisan du compromis de Vienne.

Au même moment, dans une déclaration télévisée, le président iranien Hassan Rohani affirmait que l’accord nucléaire allait créer un « nouveau climat » pour régler des conflits comme au Yémen et en Syrie.

À Doha, Kerry aura aussi une rencontre tripartite lundi avec ses homologues russe et saoudien, Sergueï Lavrov et Adel al-Jubeir, pour parler surtout du conflit syrien, a confié un diplomate américain.

Au Caire, John Kerry s’est entretenu avec le chef de l’État égyptien Abdel Fattah al-Sissi et a co-présidé avec son homologue Sameh Choukri le « dialogue stratégique » annuel qui n’avait pas eu lieu depuis 2009. Dans un communiqué commun, les deux alliés, aux relations tendues depuis la révolution de 2011, ont assuré « s’être mis d’accord pour poursuivre une coopération étroite afin d’améliorer leur sécurité commune et lutter contre le terrorisme et l’extrémisme».

De fait, Washington et Le Caire se sont plus ou moins rabibochés grâce à la reprise en mars de l’assistance militaire américaine de 1,3 milliard de dollars par an. Les États-Unis ont ainsi annoncé jeudi la livraison à l’Égypte de huit avions de combat F-16, sur les 12 promis par le président Barack Obama.

Mais John Kerry a mis en garde le régime Sissi qui mène une répression contre les partisans des Frères musulmans de l’ancien président Mohamed Morsi, renversé en juillet 2013 et condamné à mort : il faut, a-t-il souligné, que le géant arabe trouve un « équilibre » entre la lutte anti-terroriste et la « protection des droits de l’homme ».