23-11-2024 07:23 PM Jerusalem Timing

Egypte: le militant Waël Ghonim a "embrassé" ses geôliers à sa libération

Egypte: le militant Waël Ghonim a

L’informaticien égyptien qui a joué un rôle primoridal dans le soulèvement égyptien s’est fait remarquer par son affectivité. après sa libération, il a pleuré devant la caméra, par compassion pour les déshérités de son pays.


   
   L'informaticien égyptien Waël Ghonim, cadre chez Google et devenu un cyber militant icône du soulèvement contre le président Hosni Moubarak, a dit avoir "embrassé" lors de sa libération les soldats qui l'avaient surveillé et tabassé au cours de ses 12 jours de détention.
  
"J'ai retiré le bandeau que j'avais sur les yeux, j'ai dit: +salut+ et je les ai tous embrassés", a raconté M. Ghonim dans l'émission "60 minutes" diffusée sur la chaîne américaine CBS dimanche.
  
Le jeune trentenaire, cadre marketing chez Google, a passé 12 jours aux mains des redoutés services de sécurité d'Etat égyptiens.
  
A sa sortie, il a révélé qu'il était l'administrateur, jusqu'ici anonyme, de la page Facebook "Nous sommes tous Khaled Saïd" (du nom d'un jeune homme battu à mort par la police) qui a fédéré des centaines de milliers d'opposants à Hosni Moubarak.
  
Sur CBS, M. Ghonim a expliqué que les passages à tabac "n'étaient pas systématiques" durant sa détention et que les soldats, et non les officiers, étaient chargés de le frapper.
   "Je leur pardonne parce qu'ils étaient persuadés que je causais du tort au pays (...). Je suis un traître, je déstabilise le pays, alors quand (un soldat) me frappe, il me frappe non pas parce qu'il est mauvais. Il me frappe parce qu'il est certain d'être du bon côté", a ajouté Waël Ghonim.
 
 Il est aussi revenu sur le mouvement qui a embrasé l'Egypte et provoqué la chute d'Hosni Moubarak après 30 ans passés au pouvoir.
   "Sans les réseaux sociaux (sur internet), cela n'aurait jamais pris (...). Sans Facebook, sans Twitter, sans Google, sans YouTube, cela n'aurait jamais eu lieu"', a-t-il assuré.
  
"Pourquoi? Parce qu'en bloquant l'accès Facebook, ils ont dit à quatre millions de personnes qu'ils étaient morts de peur face à la révolution", a insisté Waël Ghonim.