L’armée yéménite a démenti les informations selon lesquelles les miliciens pro-saoudiens ont repris à l’armée et à Ansarullah la base aérienne stratégique d’Al-Anad.
Au cinquième mois de l’agression saoudienne contre le Yémen et en riposte aux massacres saoudiens, l’armée yéménite et les comités populaires, dont Ansarullah, ont bombardé et pris d’assaut mardi la base militaire saoudienne de Makhrouk dans la région de Najrane.
L’artillerie yéménite a également visé les positions militaires de Rakabat Ouleib et Araba, dans la région de Zahran Assir, et celles de Kazaa et Salaa à Jazzane, c’est ce qu’on affirmé des sources yéménites citées par AlManar.
Parallèlement, 8 miliciens d’Al-Qaïda et pro-saoudiens ont été tués et 21 autres blessés quand un engin piégé a visé leur véhicule dans la région de Sabor.
Des affrontements autour d'Al-Anad
Les forces yéménites, appuyées par Ansarullah, ont en outre détruit 17 véhicules appartenant aux miliciens takfiristes et aux partisans de l’agression saoudienne contre le Yémen, aux alentours de la base d’al-Anad, dans la province de Lahj, a-t-on ajouté de même source.
Dans ce contexte, l’armée yéménite a démenti les informations publiées par les médias pro-saoudiens, selon lesquelles les miliciens pro-saoudiens et les soldats saoudiens et émiratis ont repris à l’armée et à Ansarullah la base aérienne stratégique d'Al-Anad.
L’armée a publié une vidéo montrant les soldats yéménites toujours présents dans cette base.
Peu auparavant, le ministre démissionnaire de la Défense avait annoncé que la base d'Al-Anad est tombée à l'issue d'une offensive fulgurante lancée avec le soutien aérien et matériel de la coalition conduite par l'Arabie saoudite.
L’Arabie mène depuis le 26 mars des raids meurtriers contre différentes régions du pays. Selon l’Onu, plus de 4000 Yéménites ont trouvé la mort depuis le début de cette agression.
Le porte-parole de Médecins Sans Frontières (MSF), Thierry Goffeau a déclaré mardi à Aden que les Yéménites souffraient de la pénurie de denrées alimentaires et de médicaments. Il a averti que le système de santé du pays était au bord de l'effondrement.
La Ligue arabe prête à superviser la paix
Au niveau politique, les Nations unies ont indiqué mardi que la Ligue arabe serait prête à envoyer des observateurs au Yémen si un cessez-le-feu intervenait.
"Le secrétaire général de la Ligue arabe a dit que la Ligue, le moment venu, envisagerait sérieusement la question d'observateurs, dans le cas d'un cessez-le-feu", a déclaré à la presse un porte-parole des Nations unies à Genève, Ahmed Fawzi.
Le porte-parole s'exprimait après une rencontre au Caire entre l'envoyé des Nations unies au Yémen, le Mauritanien Ismail Ould Cheikh Ahmed, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi.
Ould Cheikh est également attendu à Mascate (capitale Omanaise) afin de discuter avec des dirigeants yéménites opposés à l’agression saoudienne d’une issue politique à la crise. L’émissaire onusien doit également se rendre en Arabie et à New York.