Blair est déjà confronté à la critique dans une enquête sur le contexte des préparatifs de l’invasion de l’Irak qui doit encore être publiée.
L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair doit faire face à un procès pour crimes de guerre, selon le prétendant au leadership de l’aile gauche du Parti travailliste Jeremy Corbyn. Blair est déjà confronté à la critique dans une enquête sur le contexte des préparatifs de l’invasion de l’Irak qui doit encore être publiée.
Blair est soumis à une pression croissante au sujet de sa décision de rejoindre le président américain George W. Bush lors de l’invasion de l’Irak en 2003 qui a conduit au renversement de Saddam Hussein qui était président depuis 1979.
Blair a été fortement critiqué pour avoir monté un « dossier douteux», justifiant l’invasion, qui se révéla être largement inspirée à partir de sources anonymes.
Un autre document publié sur la même affaire dit que Hussein avait des armes de destruction massive qu’il pourrait déployer sur des cibles britanniques dans les 45 minutes – une affirmation niée plus tard par le chef du MI6, selon une déclaration à la Chambre des communes du secrétaire aux affaires étrangère de Blair, Jack Straw.
Blair a en outre été accusé d’avoir violé le droit international parce que son invasion de l’Irak était illégale et n’avait pas le soutien de l’Organisation des Nations Unies.
En 2004, le – alors – Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a été interrogé dans une interview pour savoir s’il était vrai que l’invasion n’avait pas été approuvée par le Conseil de sécurité des Nations Unies et conformément à la charte fondatrice de l’ONU. Il a répondu: « Oui, si vous le souhaitez. » Il a ensuite ajouté: « j’ai indiqué qu’elle n’a pas été en conformité avec la Charte des Nations Unies, de notre point de vue et du point de vue de la Charte, elle était illégale. »
Le prétendant au leadership du Parti travailliste Jeremy Corbyn a surenchéri ses attaques contre Blair. Il a déclaré dans un programme Newsnight à la télévision:
« Je pense que ce fut une guerre illégale. Par conséquent, il (Blair) doit s’expliquer. »
Le gouvernement de Tony Blair, dans la période qui a précédé l’invasion, a fait face à l’un des plus grands soulèvements populaires hostile à l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne contre le régime de Saddam Hussein. Blair a convenu avec le président des États-Unis, George W. Bush, le fait que le dictateur irakien possédait des armes de destruction massive qui pourraient être utilisées contre des cibles britanniques.
Bush et Blair ont eu des entretiens privés, dont les détails ont été gardés confidentiels, mais qui – beaucoup le croient – pourraient dévoiler l’accord de Blair fait avec Bush pour suivre les États-Unis dans une guerre pour un « regime change » en Irak et exposer Blair à des accusations de crimes de guerre.
Après des années de pression pour découvrir les arrangements conclus entre Bush et Blair, le Premier ministre britannique Gordon Brown a cédé à la pression du public et a appelé à une enquête qui a été lancée en Juillet 2009, présidée par Sir John Chilcot.
Ses termes de référence étaient de «considérer la période allant de l’été 2001 à la fin de Juillet 2009, couvrant la période qui a précédé le conflit en Irak, l’action militaire et ses conséquences. …. La façon dont les décisions ont été prises et les mesures prises, et établir, de façon aussi précise que possible, ce qui est arrivé et identifier les leçons qui peuvent en être tirées. »
Quatre ans après avoir entendu le dernier témoin, l’enquête Chilcot – qui a coûté plus de 16 millions $ – n’a pas encore été communiquée; ceux qui sont l’objet de critiques ont été autorisés à prendre le temps de lire les documents du rapport et à y répondre avant publication. Le bureau de Tony Blair a toujours nié avoir utilisé ce processus pour en retarder la publication.