Parmi les particularités du sous-marin, il convient de citer des mâts photoniques qui remplacent le périscope traditionnel.
Un nouveau sous-marin nucléaire de classe Virginia a été mis en service jeudi aux Etats-Unis. L'US Navy compte désormais 12 bâtiments de cette classe. Les forces navales russes ne possèdent pour le moment qu'un seul sous-marin similaire.
L'US Navy a reçu le sous-marin nucléaire d'attaque USS John Warner. Il s'agit du 12e bâtiment de classe Virginia. Sa cérémonie d'entrée en service s'est déroulée à Norfolk, principale base navale des Etats-Unis dans l'Atlantique. Les bâtiments de cette classe constituent actuellement l'ossature de la flotte sous-marine américaine et doivent remplacer les submersibles de classe Los-Angeles au fur et à mesure de leur mise hors service.
Le John Warner est le premier de la série à avoir reçu le nom d'une personne, les autres portant les noms d'Etats américains. Baptisé en l'honneur de l'amiral John Warner, commandant de l'US Navy en 1972-1974 et sénateur de la Virginie, ce bâtiment déplace 7.800 tonnes et peut plonger à 488 mètres de profondeur.
Parmi les particularités du sous-marin, il convient de citer des mâts photoniques qui remplacent le périscope traditionnel. Il s'agit de dispositifs électroniques fonctionnant à la manière d'une caméra numérique et envoyant des plans filmés au poste de pilotage du sous-marin. L'armement du John Warner comprend deux tubes de lancement comportant chacun six missiles Tomahawk.
La Russie n'a qu'un seul sous-marin similaire, celui de classe Iassen. Ce bâtiment surpasse par certaines caractéristiques les sous-marins de classe Virginia, notamment par la profondeur de plongée qui peut atteindre 600 mètres. En outre, le sous-marin russe est équipé de 32 missiles de croisière Onix capables — à la différence des Tomahawks — de neutraliser non seulement des cibles côtières, mais aussi aériennes.
"On ne peut comparer les sous-marins que lors d'un combat. Or, ni les Virginia ni les Iassen n'ont participé au combat et j'espère qu'ils n'y participeront jamais", a déclaré Alexandre Khramtchkhine, expert du Centre d'analyse de stratégie et de technologies.
"Le problème, c'est que les Américains ont beaucoup de sous-marins de ce genre, alors que la Russie n'en possède qu'un seul", a conclu l'expert.