Selon Yaalon, l’accord nucléaire implique "plus d’argent pour le Hezbollah, plus d’argent pour le Hamas et plus d’argent pour le Djihad islamique palestinien".
Le ministre israélien de la guerre, Moshe Yaalon, a lancé des menaces voilées à l'encontre des spécialistes iraniens du nucléaire, disant "ne pas être responsable" de leur vie.
Interrogé sur d'éventuelles attaques ciblées contre des scientifiques iraniens ou des actions de sabotage visant des systèmes informatiques iraniens, Yaalon a estimé qu'’Israël’ devait "être en mesure de défendre. Je ne suis pas responsable de la vie de scientifiques iraniens".
"D'une façon ou d'une autre, les ambitions nucléaires iraniennes doivent être stoppées. Nous préférons que ce soit fait par des accords ou des sanctions. Mais au final, Israël doit être en mesure de se défendre", a dit le ministre israélien dans un entretien avec l'hebdomadaire allemand Der Spiegel à paraître samedi, et dont des extraits ont été diffusés vendredi par l'AFP.
Si l'Iran devait ne pas respecter ses engagements, « Israël » devrait envisager des frappes aériennes, a encore prévenu Yaalon, qualifiant de nouveau "d'erreur historique" l'accord passé le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances sur le nucléaire iranien.
"Cet accord va permettre à l’Iran d’enrichir l’uranium sans aucune limite au bout de dix ans", ajoute le ministre israélien, cité par les médias israéliens.
Et de poursuivre : "dans seulement quelques mois, l’Iran recevra des centaines de milliards de dollars qu’il pourra utiliser pour rétablir son économie et exporter sa révolution. Cela signifie plus d’argent pour le Hezbollah, plus d’argent pour le Hamas et plus d’argent pour le Djihad islamique palestinien".
Rappelons, que plusieurs scientifiques iraniens ont été assassinés et l'Iran a été également victime d'une attaque informatique par le passé.
Dans les deux cas, Téhéran pointe du doigt « Israël » et les Etats-Unis.
La classe politique israélienne a dans son ensemble condamné cet accord au motif que ses clauses ne seraient pas suffisamment strictes pour empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire et de s'en servir contre Israël, dont les dirigeants iraniens appellent régulièrement à la libération de la Palestine.