24-11-2024 01:03 PM Jerusalem Timing

Irak- Syrie: des centaines de civils tués par les raids de la coalition

Irak- Syrie: des centaines de civils tués par les raids de la coalition

Des chiffres que les médias pro occidentaux et l’OSDH s’abstiennent de révéler

De passage en juin dernier à Paris où il participait à la Conférence internationale sur la Syrie, Antony Blinken, premier adjoint (francophone) du secrétaire d’Etat John Kerry, affirmait sur France inter que « plus de 10.000 » djihadistes de l’Etat islamique avaient été tués par l’aviation américaine et ses alliés, dont la France. Des victimes collatérales, il n’a évidement pas été question. La coalition ne communique pas – sauf quand elle ne peut pas faire autrement – le nombre de civils tués lors des bombardements.

Airwars.org a relevé le défi. Cette ONG composée de journalistes et de chercheurs se référant à des informations parues dans la presse arabe, sur les réseaux sociaux ou sur des sites tels que Antiwar.com, Raqqa-sl.com ou VDC, vient de publier un rapport estimant que le nombre des civils tués en Syrie et en Irak se situe entre 459 et 591. C’est déjà trop, mais ne correspond pas vraiment à la réalité, reconnait-elle.

Comme pour les bilans des frappes de drones américains au Yémen ou au Pakistan, on pourrait très bien inverser les chiffres du nombre des victimes : 10 000 civils tués pour 500 à 600 militants de l’Etat islamique, aucune vérification n’étant possible sur le terrain.

Exemple : le 3 juin 2015, le bombardement d’une fabrique de voitures piégées à Hawijah (Irak – cf.photo), a fait 150 tués et blessés civils selon Mohammed Khalil al-Jubouri, chef du Conseil arabe de Kirkouk. Rares sont ceux qui ont cherché à savoir ce qui s’est réellement passé et en ont parlé.

Chris Wood, directeur d’Airwars, dit que 5.800 bombardements revendiqués par la coalition correspondent à environ 18.000 bombes et missiles tombés sur les villes et villages d’Irak et de Syrie, et qu’il y a tout lieu d’en déduire que des centaines de civils y ont trouvé la mort.

Le ministère français de la Défense qui joue officiellement la « transparence » a refusé de répondre aux questions posées par Airwars concernant l’Opération Chammal.

Par Gilles Munier
Source : France-Irak Actualité