Les éminents signataires indiquent que l’accord "fera avancer la cause de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient et peut servir de guide pour de futurs traités de non-prolifération".
Une trentaine de scientifiques américains, parmi lesquels des chercheurs en nucléaire et des prix Nobel, ont écrit une lettre au président Barack Obama dans laquelle ils saluent l'accord conclu avec l'Iran, un aboutissement majeur pour la sécurité selon eux, a rapporté samedi
le New York Times.
La lettre de deux pages, signée par les plus grands experts mondiaux en nucléaire, représente un coup de pouce certain pour le président américain, qui tente de faire accepter par un Congrès dominé par des Républicains plus que sceptiques l'accord historique scellé le 14 juillet à Vienne entre les grandes puissances et l'Iran.
Les éminents signataires indiquent que l'accord "fera avancer la cause de la paix et de la sécurité au Moyen-Orient et peut servir de guide pour de futurs traités de non-prolifération".
L'accord avec l'Iran, selon les scientifiques, comporte des "obligations plus strictes que dans n'importe quel accord sur la non-prolifération qui a pu être négocié par le passé".
Au total, 29 scientifiques ont signé la missive, dont des physiciens en charge de procédures de sécurité militaire au plus haut niveau. D'autres ont été conseillers sur les questions de sécurité militaire auprès du Congrès, de
la Maison Blanche ou d'agences fédérales.
Parmi les signataires se trouvent Sheldon Glashow de l'université de Boston, Frank Wilczek du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology), Leon Cooper de l'université Brown de Providence (côte est des Etats-Unis), David Gross de l'université de Californie et Burton Richter de l'université de Stanford (côte ouest), tous lauréats du prix Nobel.
L'accord du 14 juillet entre l'Iran et six grandes puissances
(Grande-Bretagne, France, Allemagne, Russie, Chine et les USA) prévoit de limiter au nucléaire civil le programme iranien en échange d'une levée progressive et réversible des sanctions internationales imposées à son économie.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) est chargée de vérifier que l'Iran prend les mesures nécessaires pour réduire ses activités nucléaires.
La Maison Blanche fait un lobbying intensif pour convaincre les élus du Congrès qui devront accepter ou rejeter l'accord sur le dossier nucléaire iranien lors d'un vote en septembre.