Lavrov s’est félicité du succès de l’opération visant à la destruction de l’armement chimique en Syrie.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a dénoncé ce dimanche les "accusations infondées" selon lesquelles le régime de Damas conserverait des armes chimiques, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU va enquêter sur les récentes attaques au chlore en Syrie.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a décidé vendredi à l'unanimité de former
un groupe d'experts pour identifier les responsables de ces attaques chimiques, la Russie s'étant ralliée à une résolution américaine en ce sens.
Washington, Londres et Paris, qui ont coparrainé le texte, accusent l'armée
syrienne d'avoir mené depuis 16 mois des attaques au gaz de chlore, notamment dans le nord-ouest de la Syrie.
Mais pour la Russie, alliée de Damas, il n'existe pas pour l'instant de
preuve irréfutable de la culpabilité du régime syrien.
Dans un communiqué, Lavrov s'est félicité du succès de l'opération
visant à la destruction de l'armement chimique en Syrie.
"Ce problème a été résolu avec succès", a-t-il dit dans une référence aux
stocks d'armes chimiques du régime syrien.
"Parfois des déclarations affirment qu'il pourrait y avoir des armes
chimiques non déclarées en Syrie. Cela est en cours de vérification, nous
devons éviter les accusations infondées", a-t-il ajouté.
"Nous avons toutes les raisons de croire que la Syrie continuera de
coopérer étroitement", a encore assuré le ministre.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a conclu l'an
dernier que du gaz de chlore avait été "systématiquement" utilisé dans le
conflit syrien.
Le ministre russe a réitéré l'appui de Moscou au président syrien Bachar
Al-Assad, estimant que la coalition dirigée par les Etats-Unis devrait
surmonter son "refus persistant" de coopérer avec Damas dans la lutte contre le groupe terroriste Daech.
Lavrov doit rencontrer mardi à Moscou son homologue saoudien Adel
Al-Jubeir pour débattre notamment de la situation en Syrie, et également au
Yémen.