24-11-2024 08:53 AM Jerusalem Timing

Blocus: La mortalité infantile en hausse à Gaza, pour la 1ère fois en 50 ans

Blocus: La mortalité infantile en hausse à Gaza, pour la 1ère fois en 50 ans

En outre, faute de fonds des donateurs internationaux, la rentrée des 225.000 enfants inscrits dans les dizaines d’écoles de l’UNRWA à Gaza est menacée.

Le taux de mortalité infantile à Gaza est en hausse, pour la première fois en 50 ans, a annoncé l'agence de l'ONU en charge des réfugiés palestiniens, imputant l'aggravation du phénomène au blocus imposé depuis neuf ans par "Israël" sur l'enclave palestinienne.

En 1960, sur 1.000 naissances, 127 bébés gazaouis mouraient avant l'âge d'un an. En 2008, ce chiffre tombait à 20,2, affirme l'UNRWA, cité par l'AFP.

Mais lors du dernier décompte --effectué par l'agence tous les cinq ans-- en 2013, il remontait à 22,4. De même, le nombre de bébés n'atteignant pas les quatre semaines dans la bande de Gaza est passé de 12 pour 1.000 en 2008 à 20,3 en 2013, note l'UNRWA.

"La mortalité infantile est l'un des meilleurs indicateurs de santé d'une population", affirme Akihiro Seita, directeur du programme Santé de l'UNRWA dans un communiqué.

"Les progrès en terme de mortalité infantile ne connaissent normalement pas de recul, une telle hausse paraît sans précédent", ajoute-t-il, affirmant que "les seuls autres exemples qui me viennent à l'esprit sont ceux de pays africains ayant connu des épidémies de Sida".

"Il est difficile de déterminer les causes exactes de la mortalité des nourrissons mais j'ai peur qu'elle ne fasse partie d'un phénomène plus large", poursuit-il.

L'UNRWA, affirme le docteur Akihiro Seita, "est très inquiète de l'impact sur le long terme du blocus sur les infrastructures de santé, les fournitures en médicaments et en équipements médicaux pour Gaza".

L'ONU et les ONG tirent régulièrement la sonnette d'alarme au sujet des enfants de la bande de Gaza où près de 45% de la population a moins de 14 ans.

Lors de la guerre israélienne de l'été dernier, près du quart des 2.200 Palestiniens tués étaient des enfants, tandis qu'un an après cette guerre, la troisième en six ans à Gaza, ils constituent la majorité des blessés encore traités par Médecins sans frontières (MSF). Des centaines de milliers d'entre eux ont en outre toujours besoin d'un soutien psychologique.

En outre, faute de fonds des donateurs internationaux, la rentrée des 225.000 enfants inscrits dans les dizaines d'écoles de l'UNRWA à Gaza est menacée.

L'Unicef avait déjà estimé que l'année scolaire dernière avait été marquée par un taux d'échecs très élevé, de nombreux enfants étudiant dans des écoles portant encore les stigmates de la guerre.