Elle est censée rendre ses conclusions d’ici un an, et travaillera parallèlement à l’enquête policière qui s’est déjà soldée par dix interpellations.
Elle est censée rendre ses conclusions d'ici un an, et travaillera parallèlement à l'enquête policière qui s'est déjà soldée par dix interpellations.
L'enquête s'est vue assigner une double mission par le Premier ministre David Cameron. Elle doit déterminer les responsabilités dans le scandale des écoutes, mais aussi "enquêter sur la culture, les pratiques et l'éthique de la presse" et formuler des recommandations en vue d'apporter "de meilleures garanties" en matière de "respect de la vie privée", a rappelé le juge Leveson.
Le dominical News of the World (NotW), appartenant à la branche britannique du groupe News Corp du magnat Rupert Murdoch, est celui par qui le scandale est arrivé. Brusquement fermé début juillet, il est soupçonné avoir écouté ou lu les messageries de près de 4.000 personnes depuis le début des années 2000.
Un rapport officiel datant de 2006, mais qui vient seulement d'être dévoilé, a recensé des abus incriminant "300 journalistes de 31 publications différentes".
Au banc des accusés figure aussi Scotland Yard, accusé au mieux d'incompétence dans son enquête et au pire de corruption, du fait des soupçons d'achat d'informations confidentielles à des policiers-ripoux.
Les auditions seront publiques, de sorte que l'affaire promet d'occuper les Unes pendant les mois à venir.
Elles s'accompagneront à compter d'octobre de tables rondes qui nourriront la réflexion de la commission sur les aménagements à apporter au système de contrôle des médias, aujourd'hui autorégulé par un organisme largement inefficace, la Press Complaints Commission.