"L’Iran est convaincu que le gouvernement syrien ne peut éliminer complètement les terroristes et que ces derniers sont incapables de renverser le président Bachar Assad".
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Jawad Zarif effectue mardi une visite à Beyrouth dans le cadre d’une tournée régionale entamée dans les pays du Golfe persique et qui sera suivie de visites en Turquie, au Liban et en Syrie.
Au lendemain de la conclusion de l’accord nucléaire entre l’Iran et le groupe 5+1, la diplomatie iranienne s’active avec les pays voisins afin de renforcer les relations conjointes et d’expliquer la teneur de l’accord nucléaire.
Autres objectifs non moins importants des visites de responsables iraniens dans la région : Œuvrer pour la mise en place d’un système régional uni dans la lutte contre le terrorisme, et s’efforcer pour résoudre les crises au Yémen et en Syrie.
Sur ce sujet, des sources diplomatiques iraniennes confient au journal libanais Assafir que le Sultanat d’Oman mène une médiation entre l’Iran et l’Arabie Saoudite, qui pourrait changer la conjoncture actuelle.
« Oman a compris que la meilleure solution aux problèmes de la région réside dans l’ouverture et les négociations avec l’Iran », indiquent ces sources iraniennes.
Une fois au Liban, Zarif compte expliquer aux dirigeants du pays la nature de l’accord nucléaire et transmettre un message du commandement iranien selon lequel « l’approche stratégique iranienne envers ce pays demeure inchangée ».
Et cette même source d’expliquer : « Ceci signifie que la stabilité du Liban est une priorité iranienne, et que la République islamique reste attachée à l’échéance de l’élection présidentielle.
Tout en refusant toute tentative d’établir un lien entre l’accord nucléaire et les autres dossiers régionaux, Assafir rapporte que l’Iran est prêt à coopérer avec le Liban dans le secteur bancaire mais aussi pour résoudre la crise de déchets.
« L’Iran est prêt à effectuer d’importants investissements sur les capitaux des banques libanaises en Iran. Il pourra présenter d’importantes expertises dans les secteurs de l’industrie, des services publics municipaux, de la planification civile », indiquent la source diplomatique iranienne interviewée par Assafir.
Solution imminente en Syrie
Pour la République Islamique, « le peuple syrien est une priorité et la résolution du conflit doit se faire via des pourparlers internes entre les différentes composantes syriennes. Tout comme en Irak », cite Assafir.
« L’Iran est inquiet de ce qui se passe en Syrie, et est convaincu que le gouvernement syrien ne peut éliminer complètement les terroristes. Ces derniers sont incapables de renverser le président Bachar Assad. Le premier perdant est le peuple et le territoire syriens. Et ce problème affecte toute la région, d’où la nécessité de trouver des solutions imminentes ».
Et de conclure : « La Syrie peut être assimilée à l’Afghanistan lors de la guerre froide. Ce pays est devenu le point de convergence des groupes terroristes de par le monde, avant d’être expédiés à nouveau dans les pays d’origine où ils répandront le chaos ».
Traduit du site Assafir