25-11-2024 07:22 PM Jerusalem Timing

Le gouvernement grec accroit la collaboration militaire avec Israël

Le gouvernement grec accroit la collaboration militaire  avec Israël

En mai, le gouvernement dirigé par Syriza avait déjà signé un accord militaire avec Israël octroyant l’immunité judiciaire aux militaires se formant sur le territoire de l’autre pays.

Les forces militaires grecques et italiennes doivent bientôt aller se former en Israël.

Ceci est le dernier indicateur de l’alliance militaire renforcée qui se forge entre le gouvernement israélien et la Grèce dirigée par le parti Syriza.

Le mois dernier, des pilotes d’hélicoptères israéliens ont réalisé pour la première fois un exercice de 11 jours d’entraînement au combat, près du mont Olympe en Grèce.

En mai, le gouvernement dirigé par Syriza avait déjà signé un accord militaire avec Israël - sans équivalent si ce n’est celui entre Israël et les Etats-Unis - octroyant l’immunité judiciaire aux militaires se formant sur le territoire de l’autre pays.

L’accord militaire a été signé au nom du gouvernement par Panagiotis Kammenos, le ministre de la défense - de l’organisation des Grecs indépendants, l’aile droite du gouvernement Syriza et partenaire de la coalition. Mais il ne fait aucun doute que Syriza donne son plein appui : en juillet, le ministre des Affaires étrangères Nikos Kotzias, de l’organisation Syriza, s’est rendu à Jérusalem pour des entretiens de haut niveau avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de façon « à renforcer les relations bilatérales entre les deux pays ».

Plus tôt cette année l’aviation israélienne a mené des missions de formation en Grèce, et l’expérience acquise sera sans aucun doute exploitée pour attaquer la bande de Gaza dans les futures agressions militaires israéliennes.

Hélicoptères israéliens en Grèce

Selon un communiqué de l’armée de l’air israélienne, « la coopération israélo-grecque a pris de l’ampleur au cours des dernières années et à la lumière de la réussite des exercices récents, les vols communs continueront probablement en 2016. »

« Nous comprenons l’importance de l’activité conjointe avec l’Etat d’Israël, qui contribue à la sécurité des deux pays, » a déclaré le colonel grec Dormitis Stephzanki, commandant de la base aérienne de Larissa où les hélicoptères israéliens étaient basés pendant les exercices.

« Au cours des derniers jours, nous avons travaillé ensemble d’une manière spéciale », a ajouté Dormitis. « La langue commune, l’amitié profonde et les choses que nous avons apprises ensemble ont contribué à l’amélioration de la coopération entre les deux forces. »

Dormitis est persuadé que la formation en Grèce avait fait progresser les Israéliens dans leur « capacité à gérer leurs vols chaque fois que nécessaire. »

« Nous avons survolé des zones montagneuses qui n’existent pas en Israël et pratiqué des vols longue distance à partir de la base aérienne en Israël jusqu’à la Grèce, » a déclaré le lieutenant-colonel israélien Matan, un commandant d’un escadron d’hélicoptères Apache de construction américaine. (Les forces israéliennes ne fournissent que les prénoms, de façon à protéger leur personnel contre les possibles charges pour crimes de guerre.)

L’hélicoptère Apache - nommé d’après les peuples amérindiens victimes de l’expansion coloniale génocidaire en Amérique du Nord - a été largement utilisé par Israël pour procéder à des assassinats ciblés de Palestiniens.

Il a été utilisé au cours des massacres de civils dans la bande de Gaza l’été dernier.

Colonel Y, un commandant d’une unité israélienne de reconnaissance, a décrit la participation d’Israël à l’exercice d ’« historique », ajoutant que « c’était la première fois que l’avion de collecte de renseignements avait travaillé avec des aéronefs étrangers, sur un terrain inconnu. »

Le gouvernement Syriza soutient les crimes de guerre

Selon le Jerusalem Post, les pilotes d’hélicoptères grecs iront se former en Israël dans les prochains mois.

Les avions de combat grecs « devront également être présents dans le cadre de l’exercice multinational Pavillon Bleu, qui se tiendra au sud d’Israël, » rapporte le journal.

Un article publié dans Haaretz en juin dernier révèle que des forces aériennes grecques, américaines italiennes prendront part à l’exercice.

La coopération militaire entre Israël, l’Italie et la Grèce se poursuit en dépit du fait qu’une enquête indépendante récemment publiée par le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, a fourni des preuves sans nombre des crimes de guerre commis par Israël lors de son attaque sur Gaza l’été dernier, qui a tué plus de 2200 Palestiniens.

Amnesty International a publié le mois dernier sa propre enquête sur l’attaque d’Israël sur la ville de Rafah au sud de Gaza - concluant également que des centaines de civils ont été tués et qu’Israël a commis de graves crimes de guerre.

« Les déclarations publiques par les commandants et les soldats de l’armée israélienne après le conflit fournissent des raisons impérieuses de conclure que certaines attaques qui ont tué des civils et détruit des maisons et des biens, ont été intentionnellement lancées et étaient motivées par un désir de vengeance - pour punir collectivement la population de Rafah, » a déclaré Amnesty.

Inam Ouda Ayed bin Hammad, citée dans le rapport d’Amnesty, a rappelé le pilonnage et les bombardements qui ont eu lieu près de son domicile dans le quartier al-Tannur de Rafah : « Dès que j’ai quitté la maison, un [hélicoptère] Apache ... a commencé à tirer sur nous. »

Peut-être quelques-uns des pilotes de ces mêmes Apaches ont partagé des moments de camaraderie [avec des pilotes grecs].

Le rapport des Nations-Unies et celui d’Amnesty ont appelé à ce que les responsables des crimes de guerre commis à Gaza et en Cisjordanie occupée, rendent des comptes.

Au lieu de cela, les gouvernements de la Grèce et de l’Italie - qui se prétendent de « gauche » - et bien sûr l’administration américaine du président Barack Obama, se font les complices des crimes de guerre.

 
Info-Palestine