Le gazoduc Iran-Turquie a également été saboté dans la province frontalière d’Agri (est de la Turquie).
L'Iran a décidé de fermer son poste-frontière vers la Turquie après une nouvelle attaque dans l'est de ce pays contre un camion iranien qui a été incendié, a rapporté ce mercredi la télévision d'Etat.
"Après une nouvelle attaque hier (mardi) soir contre un camion iranien en
Turquie, le poste-frontière Bazargan a été fermé vers ce pays", a déclaré
Davoud Keshavarzian, le directeur de l'Organisation du trafic routier.
Toutefois, "la frontière reste ouverte dans le sens Turquie-Iran", a-t-il
indiqué.
"Heureusement, le chauffeur est vivant mais son camion a été brûlé", a-t-il
ajouté. Il a précisé qu'il avait transmis les "protestations" de l'Iran lors
d'une rencontre avec l'ambassadeur turc à Téhéran et demandé que "le
gouvernement turc assure la sécurité des conducteurs iraniens en Turquie comme le fait l'Iran pour les conducteurs turcs".
Bazargan, situé dans l'extrême nord-ouest de l'Iran, est le principal
poste-frontière du pays. Plus de 71.000 camions y ont transité au cours des
trois premiers mois de l'année iranienne, qui a commencé le 20 mars.
Déjà samedi, l'Iran avait demandé à ses ressortissants de ne pas se rendre
en Turquie par la route après une attaque contre un autobus iranien qui avait
fait un mort dans l'est de ce pays.
Fin juillet, deux attaques avaient aussi visé des trains circulant entre
Ankara et Téhéran, provoquant la suspension par l'Iran des liaisons
ferroviaires entre les deux pays.
Le gazoduc Iran-Turquie a également été saboté dans la province frontalière d'Agri (est de la Turquie). Les attaques se sont multipliées depuis la rupture fin juillet d'une trêve de plus de deux ans entre Ankara et la rébellion kurde du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), actif dans l'est de la Turquie.
La trêve a volé en éclats après un attentat qui a fait 32 morts parmi des jeunes militants kurdes dans le sud de la Turquie.
Attribué à la milice terroriste takfiriste Daech (EI), l'attentat a déclenché un cycle de représailles entre la rébellion kurde et l'armée turque.
Les bombardements lancés dans la foulée par Ankara ont touché en majorité
des cibles du PKK dans le nord de l'Irak, et quelques positions de l'EI dans le
nord de la Syrie.