Après une "pause" demandée par les US.
La Turquie est prête à commencer une offensive militaire d'envergure contre l'organisation takfiriste (EI) aux côtés de son allié américain, après une "pause" demandée par Washington pour "coordonner les objectifs", a annoncé mercredi un responsable du ministère turc des Affaires étrangères.
"La Turquie et les Etats-Unis vont coordonner leurs opérations", a dit ce responsable turc sous couvert de l'anonymat.
"Nous avons fait une pause après le début de notre offensive, les Américains nous ayant demandé d'attendre pour coordonner les objectifs", a-t-il expliqué.
La Turquie, qui a lancé le 24 juillet une "guerre contre le terrorisme", a suspendu son offensive contre Daesh, après la demande de Washington de mener avec son allié de l'Otan les frappes aériennes, selon ce responsable.
Ankara a commencé ses premières opérations militaires contre Daesh en juillet, avant d'y mettre un coup de frein, concentrant ses efforts contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le long de sa frontière avec l'Irak.
Après plusieurs mois de négociations avec Washington, les autorités turques ont autorisé les avions de l'armée américaine à utiliser leur base militaire d'Incirlik, dans le sud.
"Les avions (américains) arrivent progressivement (à Incirlik), ce qui prouve que l'accord avec les Etats Unis fonctionne", a ajouté ce même responsable.
"Le nombre de ces avions va augmenter au fur et à mesure dans la période qui s'ouvre", a-t-il ajouté sans préciser le calendrier.
L'envoyé spécial des Etats-Unis dans la région en charge de la lutte contre Daesh, Brett McGurk, a indiqué mercredi sur Twitter être revenu à Ankara "pour faire avancer la coopération" avec les responsables turcs.
Outre les frappes communes, les deux alliés ont trouvé un accord pour la création d'une zone de sécurité en Syrie, débarrassée des rebelles kurdes et des takfiristes de Daesh, selon le responsable turc.
Le porte-parole du département d'Etat américain Mark Toner avait toutefois démenti la veille de telles allégations, déclarant qu'"il n'y a ni zone, ni abri sécurisé".
Avec AFP
Ankara espère la création d'une telle zone avec l'aide de rebelles "entraînés et équipés" dans le cadre d'un programme commun avec les Américains.
"Le nombre de ces combattants augmente", a commenté le responsable turc, précisant qu'ils étaient près du double aujourd'hui, contre 54 au début de leur formation.