Ce projet vise à relier sur 1.800 km les champs gaziers de South Pars en Iran, à Nawabshah, ville située près de Karachi.
Le Pakistan et l'Iran veulent profiter de la levée prévue des sanctions sur Téhéran pour accélérer la réalisation de leur projet de gazoduc, mis sur la glace depuis des années, ont confirmé jeudi leurs chefs de la diplomatie.
Lancé en 2010, ce projet vise à relier sur 1.800 km les champs gaziers de South Pars en Iran, à Nawabshah, ville située près de Karachi, la métropole économique du Pakistan, géant de près de 200 millions d'habitants affecté par une crise énergétique qui freine sa croissance.
En 2013, l'Iran avait célébré la fin de la construction du pipeline de son côté de la frontière, mais le Pakistan, lui, avait tergiversé avant d'affirmer ne pas pouvoir aller de l'avant avec ce projet en raison des sanctions américaines et européennes imposées à Téhéran, en lien avec son programme nucléaire.
Mais l'accord sur le nucléaire iranien intervenu en juillet a redonné vie à ce projet de gazoduc.
Lors d'une rencontre jeudi à Islamabad, le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif et son homologue pakistanais Sartaj Aziz, se sont ainsi "engagés à accroître leur collaboration dans le secteur de l'énergie", a déclaré ce dernier dans une conférence de presse.
"Nous avons aussi mis l'emphase sur l'impératif de réaliser des progrès dans la réalisation du gazoduc entre l'Iran et le Pakistan", a déclaré M. Aziz.
La levée à venir des sanctions permettra la réalisation "rapide" de ce gazoduc stratégique, a renchéri M. Zarif.
Le Pakistan est engagé dans un autre ambitieux projet de gazoduc, le TAPI, devant relier le Turkménistan à l'Inde.
Après des années de tergiversation, une société d'Etat turkmène a été désignée la semaine dernière pour diriger ce projet de dix milliards de dollars, une décision qui s'explique en partie par la crainte du Turkménistan de voir l'Iran déverser rapidement son gaz sur le sous-continent indien, selon des sources proches du dossier.