Le problème interne à la Chine est devenu le problème du monde entier, indique le Wall Street Journal.
La soudaine baisse du yuan a provoqué une vague d'interrogations chez les experts et les éditions internationaux.
Depuis la dévaluation surprise du yuan le 11 août, les experts du monde entier se posent de nombreuses questions: "qu'est-ce que la Chine voulait dire en réalité? Est-ce que ce pays va améliorer ses exportations? Doit-on s'attendre à des guerres monétaires?"
D'après le Financial Times, la raison principale de la décision de Pékin est l'autodéfense. La monnaie chinoise a perdu presque 2% de sa valeur. Le ralentissement économique est plus important que l'estimaient les autorités du pays. Les exportations ont baissé de 8,3% et l'augmentation du PIB, qui devait atteindre 7%, devrait finalement être de seulement 4%.
Quant aux investissements dans l'économie du pays, d'après les statistiques officielles, ils ont augmenté de 11,4%.
"Face à ces chiffres, la dévaluation du yuan peut être considérée comme un signal de détresse. Evidemment, Pékin ne le voulait pas, — rapporte l'édition. Le premier ministre chinois Li Keqiang avait estimé en mars: +Nous ne voulons pas de dévaluation de notre monnaie, car nous ne pouvons pas compter sur une telle mesure pour encourager les exportations+".
Toutefois, le quotidien économique note qu'une intention et les conséquences des actions, ce n'est pas la même chose. Le rôle de la Chine comme un des joueurs clés du commerce international garantit que sa dévaluation engendrera des mécanismes de déflation sur toute la chaîne commerciale et mettra la pression sur les concurrents du pays.
De telle manière, ce problème interne à la Chine est devenu le problème du monde entier, indique le Wall Street Journal.
La baisse du yuan est capable d'influencer la décision de la Réserve fédérale des États-Unis sur la hausse des taux, débattue par les économistes depuis un an.
En outre, la dévaluation de la monnaie chinoise indique aux investisseurs que les gouvernements non seulement chinois mais du monde entier seront obligés de trouver des instruments pour accélérer leur croissance. Mais les financiers et économistes en sont encore à chercher de tels "instruments".