L’Entité sioniste a voulu éliminer le Hezbollah en 2006. Depuis, c’est l’Entité sioniste qui en pâtit.
Ce vendredi, les aiguilles de la montre reculeront pour nous faire remonter dans le temps, neuf ans plus tôt. Il y a neuf ans, jour pour jour, la défaite israélienne a été gravée sur le sol libanais mais aussi dans l'esprit du commandement sioniste, voire du monde entier!
L'armée israélienne -- qualifiée jadis d'invincible -- est depuis devenue l'armée vulnérable dont les soldats relatent jusqu'à ce jour des récits intarissables sur des combats contre des fantômes dans le sud libanais!
Cette défaite stratégique israélienne contre le plus petit pays de la région arabe, a provoqué des changements majeurs dans la conjoncture politique que ce soit au Moyen-Orient ou encore sur la scène intérieure sioniste.
Sur le plan régional, le Hezbollah a démontré effectivement que pour vaincre les projets belliqueux de l'ennemi sioniste, un choix unique demeure efficace: celui de la résistance.
De plus, les complots israéliens ourdis depuis de longues années avec la complicité de plusieurs régimes arabes ont été sabotés. Les sionistes sont retournés à la case départ. Il fallait adopter de nouveaux stratagèmes pour assujettir les peuples arabes voisins.
De son côté, l'axe de la résistance s'est depuis imposé maitre du jeu qui ne peut en aucun cas être négligé ni outrepassé dans les calculs régionaux.
A titre d'exemple, la force du pouvoir en Syrie dirigé par le président Bachar el-Assad n'est pas du hasard. Malgré une guerre internationale menée sur tous les plans contre le pays, le pouvoir syrien demeure solide, tenace, et continue d'imposer ses conditions aux grandes puissances qui lui réclament des concessions.
Sur ce point, il ne faut point ignorer un facteur clé de cette force inouïe de la Syrie. Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah l'a clairement dit dans ses discours: La Syrie du président Assad a toujours soutenu la résistance au Liban et en Palestine, surtout lors de la guerre de juillet 2006, et nous ne pouvons qu'être reconnaissants envers elle.
Ainsi, peu de temps après l'éclatement de la guerre dans ce pays, le Hezbollah a annoncé sa participation aux combats en faveur du pouvoir (entre autre) et contre les mercenaires recherchés des quatre coins du monde.
Autre pilier de l'axe de la résistance: La République Islamique d'Iran, qui a été maintes fois sanctionnée et menacée de guerre, s'est vue remporter la bataille du nucléaire jusqu'au bout. Aujourd'hui, les grandes puissances concurrencent pour signer des contrats juteux avec Téhéran et prônent l'ouverture et le dialogue avec lui, après plusieurs années de durcissement et d'animosité.
Quant au Hezbollah, il est le grand acteur sur la scène libanaise, régionale voire internationale! Aucune décision intérieure ne peut être mise en œuvre sans l'approbation du parti de la résistance.
D'ailleurs, les commandants du Hezbollah l'ont clairement dit: Le Liban ne peut être qu'un pays de résistance, au moment où certains responsables s'évertuaient pour marginaliser, désarmer ou encore éliminer le Hezbollah de l'équation libanaise lors de la guerre de juillet 2006.
Sur le plan régional, une simple position de Sayed Nasrallah critiquant tel dirigeant ou telle monarchie arabe pour leur répression sanguinaire de leurs peuples, suffit pour provoquer des remous et donner lieu à une guerre médiatique et politique féroce contre le parti de la résistance.
Ceci n'est autre qu'un signe de l'influence dont jouit le Hezbollah dans l'esprit des peuples arabes et de la peur des régimes sur place quant à une possible mobilisation populaire en leur défaveur.
Sur le plan international, il suffit de citer les derniers propos du président américain Barack Obama, qui vient d'avertir Tel Aviv des missiles du Hezbollah, en cas d'échec de l'accord nucléaire avec l'Iran!
Répercussions internes de la défaite israélienne
Passons sur le plan interne israélien, les résultats stratégiques de la défaite de juillet 2006 ne sont pas moins graves que ceux régionaux.
Alors que la doctrine militaire israélienne a reçu un coup sévère, les occupants de la terre de la Palestine ne croient plus à la primauté de leur armée, ni à sa suprématie ni au devoir de servir dans ses rangs!
Au contraire, de plus en plus de voix sionistes se sont élevées pour réclamer aux autorités une politique pacifique, juste pour les épargner des affres de la guerre.
Par ailleurs, un grand nombre de jeunes qui aspiraient à effectuer le service militaire par le passé, ont manqué à l'appel. Les phénomènes des soldats dissidents, des soldats suicidés, des soldats traumatisés ne sont point passés inaperçus après la guerre de 2006.
Un fait risible à ne pas omettre non plus: on a vu des soldats israéliens former des groupes de pression pour dénoncer la criminalité de leur armée et appeler à la paix avec le voisinage arabe!
Quel serait le facteur essentiel de toutes ces vicissitudes si ce n'est la peur de revivre une guerre pareille à celle menée contre le Hezbollah au Liban en juillet 2006?
Face à ces faiblesses ayant frappé le corps de l'ennemi sioniste et de ses alliés régionaux, la direction politique et militaire israélienne s'ingénie pour restituer quelque chose des vestiges de son passé lointain "glorieux", lorsque le simple fait de prononcer le mot "Israël" effrayait les populations arabes.
Aujourd'hui, le commandement politico-militaire sioniste multiplie les menaces contre les pays de l'axe de la résistance. Les manœuvres et exercices militaires menés sur toute l'étendue des territoires occupés dépassent notre capacité à les dénombrer. Des frappes aériennes sont menées de temps à autre contre la Syrie à la recherche d'un gain quelconque. En vain. Les Israéliens ne croient plus à leur propre force, comment pourraient-ils ainsi convaincre l'Autre de cette force?
Une chose est évidente aujourd'hui: Israël dégringole à tous les plans et l'axe de la résistance multiplie les victoires, depuis la grande victoire de 2006, à laquelle les aiguilles de la montre reculent ce vendredi!