Son sort devient un casse-tête de plus en plus compliqué pour les autorités d’occupation israéliennes.
Mohammed Aalan, un Palestinien détenu par « Israël » et en grève de la faim depuis environ 60 jours, a sombré dans le coma, ont indiqué vendredi son avocat et le Club des prisonniers, une organisation palestinienne.
"J'ai été informé hier soir par l'hôpital (israélien) où il est détenu qu'il est tombé dans le coma", a dit à l'AFP son avocat Jamil al-Khatib.
"Mohammed Aalan est tombé dans le coma et est désormais placé sous respirateur artificiel", a dit à l'AFP Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers.
Mohammed Aalan, accusé d'appartenir au Jihad islamique, une des forces de résistance palestinienne, a entamé sa grève de la faim le 18 juin, selon le Club des prisonniers, et en était donc vendredi à son 58ème jour.
Son sort devient un casse-tête de plus en plus compliqué pour les autorités israéliennes. Il suscite une mobilisation de plus en plus généralisée dans l'opinion palestinienne.
La police et l'armée d’occupation israéliennes étaient en état d'alerte vendredi à travers Jérusalem et la Cisjordanie occupée en prévision de la traditionnelle journée de mobilisation dans les Territoires palestiniens.
Son avocat dit que les autorités d’occupation ont l'intention de le nourrir de force.
Le recours à cette mesure très controversée risque d'ajouter aux tensions entre Israéliens et Palestiniens et dans les geôles de l’occupation.
Aalan a quasiment perdu la vue et l'ouïe
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui avait rendu plusieurs visites à M. Aalan auparavant, s'était alarmé la semaine passée, le déclarant "en danger de mort imminente".
Le prisonnier, un avocat d'une trentaine d'années, absorbe seulement de l'eau, refuse toute alimentation et tout traitement médical, disent ses soutiens. La survie d'un gréviste de la faim devient incertaine au-delà de deux mois dans de telles conditions, disent les experts.
Mohammed Aalan a quasiment perdu la vue et l'ouïe, disent ses soutiens.
De nombreux détenus palestiniens ont eu recours par le passé à la grève de la faim pour dénoncer leur emprisonnement.
« Israël » a récemment libéré Khader Adnane, figure de proue de ce mouvement de jeûneurs, au terme de 56 jours de grève de la faim.
Mais le cas de M. Aalan retient d'autant plus l'attention que le Parlement israélien a adopté fin juillet une loi autorisant à nourrir de force les détenus en grève de la faim.