25-11-2024 08:52 AM Jerusalem Timing

France: bataille de chiffres autour du Mistral

France: bataille de chiffres autour du Mistral

Selon les medias russes, se référant à des sources proches du dossier, la France a versé en secret plus de 1,1 milliard d’euros sur un compte dans une banque russe en guise de remboursement pour la non-livraison des Mistral.

Selon le ministre français des Finances, Michel Sapin, la non-livraison des Mistral à la Russie coûtera moins d’un milliard d'euros. Le Canard Enchaîné, lui, parle de deux milliards d’euros.


Le ministre a démenti l'information du Canard Enchaîné parue mercredi, selon laquelle le coût de la décision de ne pas vendre les navires de guerre à la Russie devrait avoisiner les 2 milliards d'euros, soit plus du double de ce qu'affirmait l'exécutif.

Alors que les coûts officiels devraient être connus en septembre, le journal satirique a pris en compte des dépenses non évoquées par le gouvernement, mais aussi des contrats perdus par des entreprises publiques.

"C'est inexact, ça arrive d'ailleurs au Canard de dire des choses inexactes. Tous les chiffres seront donnés, ils seront totalement transparents, c'est normal, nous devons cette transparence", a déclaré le ministre sur France Inter, précisant que le texte de l'accord entre Paris et Moscou pour résoudre la question des Mistral "sera adopté en conseil des ministres d'ici à la fin août", et que "ce sont des chiffres qui sont inférieurs à un milliard".

La semaine dernière, Paris et Moscou sont parvenus à un accord sur le dossier des navires Mistral, dont la livraison à la Russie avait été suspendue sine die en raison de la crise ukrainienne. Le président russe Vladimir Poutine et son homologue français François Hollande ont décidé par téléphone de rompre le contrat passé le 17 juin 2011.


Une somme d'argent, qui n'est pas encore officiellement révélée, a été déjà versée par la France dans le plus grand secret — Moscou craignait que cet argent puisse être saisi dans le cadre de l'affaire Ioukos.

Selon les medias russes, se référant à des sources proches du dossier, la France a versé en secret plus de 1,1 milliard d'euros sur un compte dans une banque russe en guise de remboursement pour la non-livraison des Mistral.