Sur le plan interne, il a averti que le Hezbollah n’abandonnera point ses alliés.
Le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a assuré que toutes les stratégies israéliennes "changeantes" ne sauront vaincre la résistance ni briser le peuple au Liban.
S'exprimant via un écran géant devant des milliers de partisans rassemblés dans la vallée de Houjeir, au sud Liban, Sayed Nasrallah a dit que "face à l’incursion terrestre israélienne prônée par les dirigeants militaires sionistes, la résistance adoptera la stratégie de Wadi de Houjeir", affirmant que le Hezbollah est plus fort et plus décidé que jamais à repousser toute offensive sioniste.
Mettant par ailleurs en garde contre les projets de la partition parrainée par les Etats-Unis, l'Arabie Saoudite et leurs alliés, il a lancé un appel aux oulémas de la nation pour assumer leurs responsabilités, et dire leur mot afin de sauver les nouvelles générations des guerres fratricides prévues en cas de partition des pays.
Sayed Nasrallah a également dénoncé les promesses américaines mensongères et trompeuses faites aux régimes de la région, surtout par rapport aux intentions de combattre Daech. Selon lui, Washington use de Daech pour diviser la région et provoquer des guerres fratricides.
Sur le plan interne libanais, il a mis en garde contre les tentatives de certaines parties libanaises de briser ou de marginaliser le général Michel Aoun, chef du Courant patriotique Libre, précisant que le Hezbollah n'abandonnera jamais ses alliés.
Voici les idées principales de son discours:
"Que la paix de Dieu soit sur vous, sur son Messager, sa famille et ses compagnons.
Au début, je salue votre présence dans cette vallée bénie. Avant de commencer, je voudrai présenter mes condoléances au peuple irakien pour les pertes subies par les massacres de Daech à Bagdad, dont le dernier remonte à ce jeudi où 80 personnes sont tombées en martyre. Sachant que la bataille est longue à cause de ce grand danger qui menace nos peuples et notre région entière.
En ce jour de victoire divine, nous remercions Dieu pour cette grâce inégalée, celle de la victoire. Nos remerciements à tous ceux qui ont combattu, résisté et soutenu la résistance, à ceux qui ont été expulsés de leurs terres, aux familles des martyrs qui ont présenté les plus grands sacrifices, et aux familles qui envoient toujours leurs fils combattre sur les fronts de la bataille contre les takfiristes.
Nos salutations aux combattants héroïques qui réalisent les victoires dans toute bataille. En réfléchissant au mot que je voudrai adresser aux familles des martyrs et des blessés, je n’ai pas trouvé quelque chose de convenable à la hauteur de la grandeur, de la sincérité et des sacrifices des familles, et des blessés qui endurent toujours les maux et les souffrances. Je me trouve incapable de m’exprimer, pour cette raison je passe des mots pour embrasser leurs mains bénies qui grâce à elles les victoires se sont réalisées.
Journée de la victoire divine
1- J’appelle à baptiser la journée du 14 aout comme la journée de la victoire divine. C’est le jour qui a marqué la fin de l’offensive, la défaite de l’ennemi, c’est le jour du retour des familles expulsées à leurs domiciles dès les premières heures du matin. Ces familles sont retournées en toute volonté et confiance.
Ce retour fut la plus importante riposte populaire, psychologique, morale, politique, culturelle, médiatique, et djihadiste à l'agression et ses objectifs. Les familles expulsées ont fait preuve de leur grand attachement aux terres de leurs ancêtres, à travers leur retour rapide sans tenir compte les risques et les sacrifices.
Cette journée fut encore un jour de la victoire divine, une victoire offerte par Dieu. Celui qui prend en compte toutes les équations, les calculs, les équilibres de force et l'ampleur du soutien international et régional à l'ennemi face aux capacités de la résistance, réalise que ce qui s'est passé lors de la guerre de juillet fut un véritable miracle, qui ne peut être expliqué par les facteurs matériels normaux.
Cette victoire est une grande grâce divine que nous ne saurons remercier comme il faut.
Comme la journée du 25 mai, qui est baptisée journée de la libération et de la résistance, cette journée doit être baptisée, la journée de la victoire divine.
La vallée de Houjeir: l'endroit de la lutte contre l'occupant
2- Concernant le choix du lieu, la vallée de Houjeir, avec ses importantes dimensions historiques : située au cœur du sud et sur la route menant à la Palestine, nous avons choisi cet endroit pour célébrer la victoire pour ses dimensions historiques. L'histoire de cette région est une histoire de résistance et l'expérience vécue dans la guerre de juillet lui a conféré une importance distinguée.
En 1920, un congrès historique y a eu lieu. Un congrès qui a rassemblé les grands penseurs, oulémas, dirigeants politiques, dirigeants de la résistance populaire, et notables de la région. A cette époque, l'imam Sayed Abed Hussein Charafedine était le prêcheur et le guide de ce rassemblement, l'imam de la sagesse, des principes, de la fougue et du jihad. Les oulémas, venus de toutes les régions du sud, voire de tout le pays, ont fondé les assises de la doctrine et des principes de la résistance.
Cette doctrine a été adoptée, ancrée et développée par la suite par l’imam Sayed Moussa Sadr, qui lui a donné de nouvelles dimensions. Les fils de ces deux imams vénérés poursuivent leur voie et respectent leurs principes à ce jour. Ils tiennent à leur engagement en faisant preuve de sincérité et en participant dans les champs de bataille.
Le premier titre que je voudrais évoquer est celui de la résistance, pour passer ensuite au rejet des projets de la partition, et enfin à l’unité des peuples de la nation.
1- Nous avons appris de cet endroit le rejet de toute forme d’occupation, et par tous les moyens disponibles : les bâtons, les kalachinkovs, les Kornet, ou autre. Cette résistance se poursuit depuis 1920 et elle a pu réaliser des victoires successives et saboter les projets de l’occupation. La ténacité légendaire du peuple, de la résistance et de l’armée lors de guerre de 2006 représente le symbole le plus sublime de la force de la résistance, malgré les divisions politiques majeures.
Pendant neuf ans, dans les discours, les études et les médias, d'habitude on s'arrête sur plusieurs épisodes de cette guerre: le bombardement de Haïfa, et au-delà de Haïfa, la bataille de Bent Jbeil, le bombardement du navire Saar-5, les crimes commis dans plusieurs villages du Liban, au sud, dans la Békaa, dans la Banlieue sud, et au nord.
Tous ces événements constituaient des épisodes de la guerre.
Mais parmi les étapes les plus cruciales fut celle de la bataille de Wadi Houjeir et des villages proches. Cette bataille était décisive dans la fin de la guerre et de l'humiliation de l'ennemi.
L'humiliation des dirigeants sionistes
Il y a quelques jours, les dirigeants sionistes à l'époque de la guerre de juillet 2006, Olmert, Halutz, Peretz étaient interviewés par les médias israéliens. Peretz relate qu’il sentait une grande humiliation durant cette guerre. Cette bataille a humilié l’ennemi et l’a poussé à se retirer au-delà des frontières par la force.
Dans cette vallée, le projet de l'occupation du Litani a été saboté. La magie s'est retournée contre le magicien. Dieu les a humiliés, les a vaincus.
Bien que la résolution 1701 soit partiale en faveur de l’ennemi, le 11 aout, soit à la veille de l’adoption de celle-ci, le commandement militaire israélien a pris la décision de mener une incursion terrestre et des descentes derrière les lignes de front de la résistance. Ce fut pour l’ennemi la plus importante opération depuis la guerre d'Octobre 1973.
L’ennemi était en quête d’une victoire quelconque après l’échec de tous ses plans. Il est vrai qu’il a commis des massacres, mais ceci n’est pas un exploit. Daech ou tout autre groupe peuvent faire pareillement.
L’ennemi voulait imposer des conditions pour désarmer la résistance au nord du Litani, interdire le retour de la population. L’ennemi voulait sortir gagnant de la bataille pour confirmer sa domination sur la région.
Mais la bataille héroïque dans la vallée de Houjeir s’est soldée par la mort de dizaines de soldats, de commandants militaires. De plus, cette vallée a été l’hécatombe des chars Merkavas de l’ennemi.
Dans cette vallée ont été enterrés les rêves de l’ennemi. Ici, Israël a été humilié alors que nos combattants ont fait preuve d’un héroïsme inouï. Toutes les forces du Hezbollah étaient sur place et ont combattu par toutes les armes disponibles, mais en vérité c’est Dieu qui les a tués.
Le martyr Ali Saleh, (Hajj Bilal) était parmi les commandants de l’unité balistique qui ont frappé de plein fouet les Merkavas.
Olmert se rappelle comment il subissait les pressions politiques et militaires au début de la guerre pour réaliser un exploit quelconque le plus rapidement possible. Mais le 14 aout, les Israéliens cherchaient à tout prix à regagner les frontières et à se retirer du Liban.
Ceci a coincidé avec l’abattement d’un avion militaire au-dessus de la vallée de Mariamine, au sud. Ainsi, les Israéliens se sont rendus compte qu’il ne leur reste aucun moyen pour poursuivre leur incursion au sud.
Cette bataille a provoqué des changements stratégiques en Israël mais aussi chez Washington, et l’Otan.
Pas d'équation efficace devant un peuple déterminé
L’équation militaire selon laquelle la guerre peut être menée et gagnée par l’armée de l’air n’est plus valide. Même la guerre de Gaza a confirmé que face à la ténacité et la résistance d’un peuple, les missiles, les avions et les destructions sont inefficaces. Tout ceci ne peut trancher une bataille devant un peuple attaché à sa cause.
Aujourd’hui, l’armée israélienne a changé de stratégie. Elle prône l’incursion terrestre à la place des bombardements aériens. Pourtant, l’ennemi a échoué dans cette mission lors de la guerre de juillet 2006, mais il n’a plus d’autre choix.
Je voudrais lire un texte de Shimon Peres, qui était ministre au gouvernement d'Olmert. Il a tenu ces propos devant la commission Winograd: "Israël n'était pas tel qu'il devait l'être dans la guerre de juillet. Il n'était pas brillant, ne possédait pas le facteur de surprise, n'était pas créatif. Nous étions faibles".
Et de poursuivre ailleurs: "Nous ne pouvons pas dépêcher un avion F-16 qui coute 100 millions de dollars pour pourchasser un jeune de 16 ans. Tel est le résultat de la guerre de juillet. Ajoutons à cette guerre, celle de Gaza et du Yémen. Donc, l'armée de l'air ne peut trancher de bataille, puisque si Israël possède quelques avions, nous possédons des centaines de milliers de jeunes âgés de dix ans et plus.
« Et on ne peut dépêcher un char pour tuer un combattant », dit Peres. Et là j’annonce clairement : Dorénavant, aucune stratégie israélienne ne sera efficace au Liban. Ceci est un engagement, une action, une vigilance et un travail permanent loin de tous les événements et les développements qui ont lieu dans la région.
Face à l’incursion terrestre israélienne dont parle le chef d’état-major israélien, nous répondrons par la stratégie de Wadi de Houjeir. Nous sommes aujourd’hui plus forts et plus décidés que jamais à repousser toute offensive.
Depuis 2006, l’ennemi ne cesse d’adopter de nouvelles stratégies.
Je dis aux Libanais: Ayez confiance que vous êtes capables de résister dans les conditions les plus difficiles, que vous êtes capables de saboter les projets, que vous êtes capables de vaincre les plus fortes armées de la région, les terroristes de la région. Vous êtes capables de protéger votre pays, votre peuple, votre souveraineté par les équations de dissuasion, telle l'équation en or: armée, peuple, résistance. C'est la leçon sur laquelle nous insistons.
Même Obama a mis en garde Israël contre les missiles du Hezbollah en cas de rejet de l’accord nucléaire. Regardez la force de dissuasion imposée par le Liban.
Cette victoire a été réalisée malgré les divisions politiques. Nous n’oublions pas comment le chef du Parlement Nabih Berri négociait avec le monde entier un cessez-le-feu ou encore le président Emile Lahoud, confiné dans son palais, et qui a continué à présider les séances du gouvernement malgré les divergences politiques majeurs.
Malgré les divisions politiques, nous avons réalisé cette victoire. Que serait le cas alors si nous étions unis? Si l'autorité politique était unie? Et si les forces militaires et sécuritaires le sont aussi?
Ne sommes-nous pas capables de vaincre les Israéliens et les terroristes? De protéger notre patrie? De défendre notre dignité sans recourir à personne? Et de remercier l'aide fournie par nos amis?
Depuis cette vallée, nous rappelons les menaces qui guettent la mosquée d'al-Aqsa et les lieux saints dans la ville sainte d'al-Qods, dont dernièrement l'intention de l'ennemi de construire une synagogue dans la place d'al-Buraq, les incendies contre les maisons et les tentes palestiniennes, sans aucune dissuasion. La résistance est notre choix pour la défense de notre patrie, et la restitution des lieux saints.
Rejet de la partition: Un devoir pour tous
2- le rejet de la partition : lors du congrès de Houjeir, le slogan essentiel brandi fut le rejet de toute partition de la région. Mais la région a été divisée. Aujourd’hui, nous rejetons toute partition de ce qui est déjà divisé.
Ces nouvelles divisions entraineront la région dans de nouvelles guerres fratricides qui mèneront les peuples de la région à la perdition. Tous les oulémas de la nation sont appelés à adopter une position claire. Si cette région est divisée, nous serons responsables devant Dieu pour le sort des nouvelles générations.
Les Etats-Unis: Des slogans trompeurs
Les Etats-Unis utilisent Daech pour diviser la région. Ils ne sont point sérieux dans leur combat contre Daech. Ankara dit que les Etats-Unis lui ont demandé de cesser les frappes contre Daech. Washington ne veut point éliminer les terroristes.
Ils cherchent à véhiculer une nouvelle équation : Le régime syrien doit partir et reléguer le pouvoir à l’opposition syrienne pour stopper les crimes de Daech. C’est un titre trompeur. L’opposition syrienne est-elle capable d’affronter Daech? Les USA veulent mettre en place un adversaire faible face à Daech. Cette arnaque a lieu dans plus d’un pays. Parmi les 2000 personnes entrainées, 60 seulement ont accepté de combattre Daech.
En Irak, on a demandé aux dirigeants de changer la direction en place pour obtenir tout le soutien nécessaire régional et international face à Daech. Mais nous n’avons pas vu ce soutien après le changement de la direction. Seuls les efforts déployés par les forces irakiennes qui manquent de munitions et les forces de mobilisation populaire ont pu freiner et chasser Daech de certains territoires. Gare à l’arnaque américaine !
Au Yémen, ils disent: nous combattons le terrorisme, mais ils s'allient avec Daech contre le peuple yéménite et contre les forces nationales. Les Etats-Unis et les alliés des Américains exploitent le terrorisme pour imposer leurs conditions et nous devons faire face à ces projets dans tous les endroits.
Le véritable objectif des projets américains pour la région est la partition de la Syrie, de l’Irak, de la région, voire de l’Arabie Saoudite.
A ceux qui nous accusent d’œuvrer pour la partition de la Syrie : quand l’armée syrienne combat dans toutes les régions syriennes, elle lutte pour le maintien de la Syrie unie.
Au Yémen, il faut renouveler, après 142 jours d’offensive, notre condamnation de cette guerre sanguinaire sauvage et dangereuse. Tant que le peuple est décidé à vivre dignement et à rejeter l’offensive, cette agression ne peut réussir.
Combattre les divisions: Saboter les projets ennemis
3- En 1920, des fitnas entre musulmans et chrétiens ont eu lieu au sud Liban. Telle est la politique de l’occupant. Sayed Abed Hussein Charafedine a prononcé un mot à l’époque. Il avait dit entre autre : « O fils de cette patrie, sabotez toute opportunité de l’ennemi de semer la division sectaire. Cet ennemi ne peut réaliser ses objectifs que lorsque le peuple s’entretue. Les chrétiens sont vos frères dans la patrie. Préservez leurs âmes et leur argent pour éteindre le feu de la division et saboter le complot ».
C’est la pensée de Sayed Charafedine, adoptée pendant des années par Sayed Moussa Sadr.
Pour un Etat juste pour tous
Nous devons nous efforcer pour réaliser effectivement la coexistence. Nous devons tous croire à un Etat qui donne le sentiment de la confiance et de la tranquillité à toutes ses composantes.
Un Etat qui ne distingue pas une communauté de l’autre. Tel Etat est la garantie de tous les peuples. Au Liban, pas de communauté « leader ».
La mentalité du parti ou du courant qui dirige seul l'Etat doit disparaitre. Elle n'est pas viable au Liban et ceci va faire perdurer les crises.
Par le passé, on disait que les chrétiens ont peur parce qu’ils sont une minorité. Et les musulmans se sentent frustrés.
Aujourd’hui, nous sommes tous partenaires dans la peur et la frustration. Malheureusement, personne n’est à l’abri des dangers pressants sur le pays et la région.
Tout le monde a peur et se sent frustré
Face à tous les dangers qui guettent le Liban, qui peut prétendre que sa communauté n’a pas peur. Ni le projet de la partition, ni le choix de la fédération ne peut rassurer le peuple. Seul un Etat de partenariat soulage tous les Libanais. La voix vers un Etat juste passe le véritable partenariat entre les différentes composantes du peuple.
Ce partenariat permet au Liban de faire face à toutes les crises politiques aiguies et dangereuses, que ce soit sur le plan politique, vital, et économique. La crise la plus vilaine fut celle des ordures qui jonchaient les rues.
Nous n'abandonnerons pas nos alliés
Une importante frange des chrétiens se sent marginalisée, celle du Courant patriotique libre et ses alliés.
Certains parlent des intentions de briser et d’isoler le général Michel Aoun. Dans des discours précédents, j’avais appelé à ne pas isoler le Courant patriotique Libre. On misait sur la faiblesse et la résignation de ce courant.
En cette journée, je rappelle qu’au Liban, nous n’acceptons point qu’un de nos alliés ne soit brisé ni marginalisé, surtout les alliés qui ont tant sacrifié en notre faveur. C’est une question politique et morale et que personne ne fasse de mauvais calculs. Vous avez tort. Vous ne pouvez ni isoler ni briser le général Aoun.
Le général Aoun est un passage obligatoire aux élections présidentielles. Ceci est une position fixe. Je vous ai dit que les négociations nucléaires ne porteront pas sur le dossier interne libanais.
Si d’aucuns pensent que l’Iran fait pression sur ses alliés pour les porter à changer d’avis, sachez que vous vous trompez énormément.
De plus, un bon fonctionnement du gouvernement passe par le Courant Patriotique Libre.
Aujourd’hui, le CPL manifeste seul dans la rue. Mais qui parmi ceux qui cherchent à briser le général Aoun peut être certain que les alliés du général ne participeront pas un jour à ses côtés ?
Nous ne négligeons pas les dossiers internes
Il est vrai que nous sommes occupés au sud et à la frontière de l’Est, mais ceci ne signifie pas que nous négligeons les questions internes libanaises.
La tentative de briser l’Autre ne mènera nulle part. Que personne ne tourne le dos aux autres partenaires dans le pays.
J’adresse un appel sincère aux dirigeants nationalistes chrétiens pour revoir leurs positions sur la réouverture des portes du Parlement afin d’entamer un dialogue pour le profit du Liban et la résolution des crises.
Le 14 aout 2015, au neuvième anniversaire de la guerre de 2006, nous sommes toujours ici et inchallah nous y resterons, nous combattrons pour la dignité de ce pays, de ce peuple, et de cette nation. Nous vivons et nous mourrons ici.
Les noms, les souvenirs, les corps et les âmes resteront ici. Et nous allons poursuivre cette voie, et nous allons assumer nos responsabilités malgré l'ampleur des sacrifices, et le nombre des martyrs, et malgré l'intimidation et les menaces, les guerres psychologiques et les mensonges.
Nous allons toujours avoir confiance en Dieu, en notre cause, en notre responsabilité, en notre peuple, en nos familles honnêtes, en nos combattants. Grâce à l'esprit de Sayed Abdel Hussein Charafedine et de Sayed Moussa Sadr, la victoire sera permanente.
Et comme à chaque fois, je répète: Le temps des défaites est révolu. C'est le temps des victoires, à condition que nous réalisons les facteurs propices.
Et que la paix de Dieu soit sur vous".