Les marchés actions des pays émergents ont touché un nouveau plus bas de 4 ans mardi dernier.
Avez-vous vu ce qui vient de se passer ?
Suite à la décision prise par la banque populaire de Chine (BPOC) de dévaluer le Yuan, la monnaie chinoise a vécu sur une journée, sa plus forte baisse de l’ère moderne. Par rapport au dollar américain, les autres devises mondiales ont été impactées, le prix du pétrole a atteint un creux de six ans et les marchés boursiers mondiaux ont été secoués. Le Dow Jones a chuté de 212 points mardi, et l’action Apple a chuté de 5 %. Comme nous nous rapprochons des mois critiques que sont Septembre et Octobre, l’effritement du système financier mondial est en train de s’accélérer. À ce stade, il ne va pas falloir attendre bien longtemps avant de se retrouver dans une crise financière mondiale globale.
Les 12 signes qui suivent montrent qu’un krach financier mondial est devenu un peu plus probable après une lecture des événements de ces derniers jours…
- 1 : La dévaluation du yuan a pris par surprise mardi la quasi-totalité de la planète (et pas dans le bon sens). Ce qui suit provient de Reuters :
« La dévaluation du yuan de 2 % mardi par la Chine a favorisé la hausse du dollar américain, frappé Wall Street et d’autres marchés actions mondiaux du fait de craintes d’une nouvelle guerre des monnaies et des inquiétudes nourries liées au ralentissement de la croissance économique chinoise. »
- 2 : L’une des principales raisons pour laquelle la Chine a dévalué le yuan est d’essayer de stimuler les exportations. Les exportations de la Chine ont chuté de 8,3 % en Juillet, et le commerce mondial est globalement en baisse à un rythme que nous n’avons pas vu depuis la dernière récession.
- 3 : Maintenant que les Chinois ont dévalué leur monnaie, d’autres nations qui comptent aussi sur leurs exportations signalent qu’elles pourraient faire la même chose. Si vous analysez les grands sites d’information financière, il semble que l’expression : « guerre des monnaies » est souvent utilisée dorénavant.
- 4 : Pour le Dow Jones, c’est la première fois depuis 4 ans que la moyenne mobile à 50 jours évolue en dessous de la moyenne mobile de 200 jours. Cette figure est connue des analystes comme étant une Death Cross, et c’est un signal très inquiétant. Nous sommes à peu près au moment où les investisseurs qui prennent des décisions d’investissement crieront de vendre en fonction de tous ces signaux techniques les plus couramment utilisés.
- 5 : Le prix du pétrole a clôturé à un nouveau plus bas de 6 ans. Lorsque le prix du pétrole a commencé à baisser avant la fin de 2014, beaucoup de gens expliquaient que ce serait une bonne chose pour l’économie américaine. Maintenant, nous pouvons voir à quel point ils avaient tort.
Le prix du pétrole a déjà atteint un échelon qui va devenir absolument cauchemardesque pour l’économie mondiale s’il reste à ce niveau.
Il suffit de se rappeler de ce qu’avait dit « le roi des obligations » à savoir Jeff Gundlach en Décembre 2014, il avait lancé une alerte mondiale si les prix du pétrole allaient à 40 dollars le baril.
« J’espère que le cours du baril n’ira pas à 40 dollars », voilà ce qu’avait déclaré Gundlach dans une tribune sur businessinsider , « car alors quelque chose de très très mauvais surviendra pour ce monde, et pas seulement du point de vue économique. Les conséquences géopolitiques pourraient être, pour le dire franchement, terrifiantes ».
Olivier Delamarche, associé-gérant de platinium gestion et membre des Éconoclastes a alerté à de maintes reprises sur les conséquences d’un faible cours du pétrole :
« Vous avez vu les premières faillites dans le secteur du pétrole de Schiste et c’est loin d’être fini ! »
Dennisto du site denissto.eu avait expliqué qu’avec un pétrole à 40 ou 50 dollars le baril, dans 6 mois les États-Unis seraient au plus mal !
- 6 : Cette semaine, nous avons appris que l’OPEP avait produit plus de pétrole que nous l’avions pensé, et ceci pourrait entraîner une chute du cours du pétrole jusqu’à 30 dollars…
L’augmentation de la production pétrolière par l’OPEP alors que la demande chinoise semble ralentir pourrait amener le cours du baril à un plus bas depuis le sommet de la crise financière.
Le cours du baril nommé Texas west Intermediate ou WTI, la référence américaine du brut a atteint les plus bas de l’année et semblerait être en passe de franchir le seuil des 30 dollars le baril après que l’OPEP ait reconnu une augmentation de la production et que la Chine ait dévalué sa monnaie, créant des remous sur les marchés mondiaux.
- 7 : Dans un article récent, j’avais expliqué que l’effondrement des prix des matières premières auquel nous assistons en ce moment est étrangement similaire à ce que nous avons vu juste avant le krach de 2008. Mardi, les choses ont empiré pour les matières premières comme pour le prix du cuivre qui a clôturé à un nouveau plus bas depuis 6 ans.
- 8 : La crise de la dette sud-américaine de 2015 continue de s’aggraver. Les obligations d’État brésiliennes ont été déclassées à un seul niveau au-dessus de celui de spéculatif, et selon un dernier sondage, seule 8% de la population brésilienne a désormais une opinion favorable de la présidente qui devient la plus impopulaire depuis 30 ans.
- 9 : Juste avant la crise financière de 2008, une flambée du dollar américain avait fait peser un extraordinaire stress sur les marchés émergents. C’est ce qui se passe à nouveau maintenant. Les marchés actions des pays émergents ont touché un nouveau plus bas de 4 ans ce mardi et nous pouvons remercier la Chine d’avoir provoqué ce tour de force.
- 10 : Les choses ne sont pas si fameuses aux États-Unis non plus. Les stocks du commerce de gros viennent d’atteindre leur plus haut niveau depuis la dernière récession. Cela signifie que beaucoup de choses restent dormir dans les entrepôts dans l’attente d’être vendu et dans une économie qui ralentit rapidement.
- 11 : En parlant de ralentissement, la croissance des dépenses des ménages aux États-Unis vient de chuter à un plus bas depuis plusieurs années.
- 12 : Au fond, la plupart d’entre nous peuvent sentir ce qui va arriver. Selon Gallup, le nombre d’Américains qui croient que l’économie se détériore est presque 50 % plus élevé que le nombre d’Américains qui pensent qu’elle s’améliore.
Les choses semblent se mettre en place pour qu’une crise financière mondiale et une récession majeure se produisent à compter de l’hiver 2015. Mais ce n’est pas simplement parce que les choses semblent se produire qu’elles se produiront. Alors, que pensez-vous de ce qui va se passer dans les mois à venir?
Source : Business Bourse