Selon un dernier bilan provisoire, plus de 40 membres des forces de sécurité turques ont ainsi été tués depuis le 20 juillet.
Un soldat turc et trois membres présumés du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ont été tués tôt dimanche dans l'est de la Turquie, dans de nouvelles violences imputées aux rebelles kurdes, a annoncé l'agence de presse progouvernementale Anatolie.
Les combats se sont déroulés près de la ville de Kagizman, dans la province de Kars, au cours d'une opération de sécurisation de la zone, a précisé l'agence Anatolie.
Deux soldats turcs ont été blessés dans ces affrontements et l'un d'entre eux a succombé à ses blessures à l'hôpital, tandis que trois militants kurdes ont été tués, selon cette même source.
Depuis vendredi, au moins huit membres des forces de sécurité turques ont été tués dans des attaques attribuées au PKK, dans des régions de l'est et du sud-est de la Turquie, majoritairement peuplées de kurdes.
S'exprimant dimanche au cours des funérailles d'un officier tué, le président turc Recep Tayyip Erdogan a prévenu que la lutte contre le "terrorisme" continuerait "jusqu'au jugement dernier".
"Notre police, nos soldats ont enterré des centaines de terroristes. Mais ce n'est pas assez. Ce combat va continuer. Nous ne succomberons pas à la complaisance", a-t-il déclaré lors de la cérémonie, retransmise en direct par la télévision, qui s'est déroulée à Trabzon sur les rivages de la mer Noire.
Les autorités ont par ailleurs décrété le couvre-feu dans le district de Varto, dans la province de Mus (région de l'Anatolie orientale), après d'intenses combats entre l'armée et les rebelles kurdes, a précisé Anatolie.
Les affrontements avaient éclaté dans la nuit après que des jeunes liés au PKK avaient démoli un pont au moyen de bulldozers, selon l'agence.
Depuis l'attentat suicide de Suruç (sud) le 20 juillet, attribué à l'organisation takfiriste Daesh, qui a provoqué la mort de 33 sympathisants de la cause kurde, Ankara dit qu’il mène une "guerre contre le terrorisme" sur deux fronts, à la fois contre le PKK et Daesh.
Dans les faits, les bombardements de l'aviation turque se concentrent essentiellement sur les positions des rebelles kurdes en Irak.
En réponse à ces frappes, le PKK a jugé que les conditions du cessez-le-feu avec Ankara entré en vigueur en 2013 n'existaient plus et a repris les armes, multipliant les attaques contre militaires et policiers turcs.
Selon un dernier bilan provisoire, plus de 40 membres des forces de sécurité turques ont ainsi été tués depuis le 20 juillet dans des attaques attribuées au PKK.
Avec AFP