Il ne semble pas pour l’instant que des forces étatsuniennes aient pris part à la mission
Depuis l’accord passé entre les Etats-Unis et la Turquie visant à constituer des « zones de sécurité » en territoire syrien et qui enfreint les lois internationales, la situation semble se dégrader à la frontière avec la Turquie.
D’après International Business Times, le président Recep Tayyip Erdoğan en profite pour pousser ses pions afin de s’accaparer des territoires syriens dans le nord de la Syrie. La ligne dure d’Erdoğan consiste à utiliser les attaques aériennes étatsuniennes comme couverture pour s’accaparer de larges bandes de territoires et de les déclarer « zone de sécurité ».
Un article en date du 11 août dans International Business Times: fait état de combattants supplétifs envoyés par l’armée turque pour soi-disant combattre en Syrie contre l’Etat islamique (EI)
« Un groupe de combattants ethniques turkmènes est arrivé à Azzaz, en Syrie, lundi après-midi pour lancer la première phase d’une initiative conjointe étatsunien-turque afin d’établir une « zone de sécurité » dans le pays, ont déclaré deux soldats qui se battaient dans le nord de la Syrie à International Business Times via Skype.
Des tanks transportant des combattants sont entrés par la frontière de Bab al-Salama, au travers des frontières de la Turquie dans le sud-est de la ville d’Azzaz, en Syrie, déclenchant une vague d’attaques menées par le groupe de miliciens de l’État islamique, aussi connu sous le nom d’EI ou EIIIL, dans la ville de Marea. Ce qui a contraint le groupe extrémiste al-Qaïda Jabhat al-Nusra (front al-Nosra) à battre en retraite.
« Au début, tout le monde pensait que les tanks étaient remplis de soldats turcs, mais ils étaient remplis de soldats turkmènes » a déclaré l’un des combattants rebelles.
Les soldats, interrogés mardi par IBTimes, ont été formés en Turquie et font partie de l’une des coalitions de rebelles les plus modérées de l’opposition dans le pays. Ils ont parlé sous condition d’anonymat parce qu’ils sont au combat. Les alliances changeantes entre les groupes rebelles dans le pays les ont amenés à craindre des représailles s’ils venaient à révéler leur identité. Un des soldats, un commandant, a récemment participé à des pourparlers avec le gouvernement turc dans la capitale Ankara au sujet de la frontière turco-syrienne prévoyant de créer une zone de sécurité dans la partie nord du pays.
Les responsables turcs ont reconnu le début de l’opération militaire lorsque le ministère des Affaires étrangères, par la voix de son sous-secrétaire, Feridun Sinirlioglu, a déclaré que les Etats-Unis et la Turquie avaient finalisé les détails sur la zone de sécurité. Les membres du groupe Etat islamique et les militants kurdes qui tentent d’infiltrer la zone de sécurité seront immédiatement «neutralisés par les forces militaires étatsuniennes et turques » a indiqué le communiqué.
« Bien que les combattants turkmènes ont été vus entrer en Syrie pour établir la zone de sécurité, il ne semble pas pour l’instant que des forces étatsuniennes aient pris part à la mission. Environ six avions de chasse F-16 sont arrivés dimanche à la base aérienne d’Incirlik en Turquie orientale, pour être déployés prochainement dans des frappes aériennes » .
Sources: International Business Time; traduit par le Blog Sam La Touch