"Toute atteinte à l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale et l’indépendance politique de la Syrie et de l’Irak est inacceptable", affirme Zarif.
Poser le départ du président syrien Bachar el-Assad comme précondition est "inacceptable pour la Russie", a affirmé lundi le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d’une rencontre avec son homologue iranien, Javad Zarif.
"Si certains de nos partenaires estiment nécessaire de décider à l'avance qu'à la fin de la période de transition, le président (syrien, ndlr) quitte son poste, cette position est inacceptable pour la Russie", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse.
Sergueï Lavrov a par ailleurs réaffirmé que "le destin de la Syrie devait être décidé par les Syriens eux-mêmes, sans interférence extérieure ni aucune sorte de prérequis", rappelant les désaccords de Moscou avec les Etats-Unis et plusieurs pays de la région sur le "destin du président actuel et légitime de Syrie".
M.Zarif a pour sa part affirmé que "toute atteinte à l’intégrité territoriale, la souveraineté nationale et l’indépendance politique de la Syrie et de l’Irak est inacceptable et toute ingérence étrangère est inacceptable".
"Dans ces domaines nous avons une position commune" avec la Russie, a-t-il ajouté.
Un accord conclu à Genève à l’été 2012 entre le pouvoir et l’opposition syrienne, sous l’égide de la Russie et des Etats-Unis, prévoit une transition politique en Syrie mais n’a jamais été appliqué, faute de consensus sur la matière d’appliquer cet accord.
Les opposants syriens et les Occidentaux posent le départ d’Assad comme préalable alors que Moscou et Damas estiment que cela ne peut arriver avant la fin de la période de transition.
La Russie, prône actuellement une coalition élargie comprenant, notamment, la Turquie, l’Irak, l’Arabie saoudite mais aussi l’armée régulière syrienne, et donc le président Bachar el-Assad, pour lutter contre le groupe takfiriste Daesh en Syrie. Mais les Saoudiens et les Occidentaux sont actuellement opposés à cette idée.