Les réserves de change de la Chine, les plus importantes au monde, s’établissaient fin juillet à 3.650 milliards de dollars, selon des chiffres officiels, contre 3.730 milliards de dollars fin mars.
La Chine a injecté presque 100 milliards de dollars (90 milliards d'euros), puisés dans ses colossales réserves de changes, dans deux banques structurelles chargées d'accorder des prêts selon les politiques gouvernementales --dernier effort en date de Pékin pour stimuler l'activité.
La banque centrale chinoise (PBOC) a finalisé mardi des apports respectifs de 48 milliards de dollars dans la China Development Bank, et de 45 milliards de dollars dans l'Export-Import Bank of China, a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.
Ces injections étaient destinées à renforcer les capitaux de ces deux institutions financières (structures de mise en oeuvre des politiques publiques) et à soutenir par leur intermédiaire l'activité économique, a poursuivi le média d'Etat.
"Cela suggère que la banque centrale s'efforce désormais de guider ces fonds vers l'économie réelle, notamment les entreprises exportatrices et la construction d'infrastructures", a indiqué à l'AFP Wang Shengzu, un économiste de Barclays Capital.
De fait, la conjoncture dans la deuxième économie mondiale reste morose, sur fond d'essoufflement persistant de l'activité.
Pékin vise pour 2015 une croissance de 7%, mais même cet objectif —qui marquerait la plus faible performance du géant asiatique depuis un quart de siècle-- apparaît difficile à atteindre.
La banque centrale a certes multiplié ces derniers mois les mesures d'assouplissement monétaire —elle a abaissé à quatre reprises depuis novembre ses taux d'intérêts et réduit plusieurs fois les ratios de réserves obligatoires des banques pour les inciter à prêter davantage--. Mais avec un succès incertain.
"Les fonds libérés par le biais de ces précédents assouplissements monétaires n'arrivaient pas à l'économie réelle. La plupart se retrouvaient bloqués dans les institutions financières et venaient gonfler les marchés boursiers", soulignait M. Wang.
La Bourse de Shanghai s'est ainsi envolée de 150% en l'espace d'un an, dopée par un endettement massif des investisseurs —encouragés à s'endetter pour acheter des actions.
Mais cette hausse euphorique du marché, déconnectée d'une économie réelle en plein ralentissement, a pris fin mi-juin, les Bourses chinoises dégringolant alors de plus de 30% en trois semaines.
Les réserves de change de la Chine, les plus importantes au monde, s'établissaient fin juillet à 3.650 milliards de dollars, selon des chiffres officiels, contre 3.730 milliards de dollars fin mars.