Mohammed Allan restera à l’hôpital en attendant une décision sur son sort.
La Cour suprême israélienne a levé mercredi la mesure de détention administrative pesant sur le prisonnier palestinien Mohammed Allan, en grève de la faim depuis deux mois, tout en soulignant qu'il resterait à l'hôpital en attendant une décision sur son sort.
"En raison de l'état de santé du requérant, il va demeurer en soins intensifs", a indiqué la Cour suprême dans son jugement.
"Cela signifie que pour le moment, en raison de l'état de santé du gréviste de la faim, l'ordre de détention administrative n'est plus en vigueur".
Mohammed Allan, avocat de 31 ans défendant les prisonniers palestiniens, a entamé sa grève de la faim le 18 juin pour protester contre son placement en détention administrative, une mesure extrajudiciaire renouvelable indéfiniment tous les six mois, qui permet d'emprisonner une personne sans inculpation.
Il avait jusqu'alors refusé tout traitement et toute nourriture, mais continuait à boire.
Mardi, à son réveil après plusieurs jours de coma, Mohammed Allan a "immédiatement" dit à ses médecins "qu'il continuera à faire la grève de la faim jusqu'à sa libération" et que, "si on ne trouve pas une solution à son cas dans les 24 heures, il demandera à ce qu'on arrête tout traitement et il arrêtera de boire de l'eau", a rapporté dans un communiqué le Club des prisonniers palestiniens, l'organisation qui le soutient. Ses jours seraient alors comptés.