« ce n’est pas la première fois qu’Israël tente de réduire au silence tout ceux qui dénoncent ses crimes et ses violations en droit international».

«Gare à l'antisémitisme».. le slogan de délections  de l’entité  sioniste brandi à chaque fois que cette dernière est pointée du doigt à cause de ses crimes perpétrés  en toute impunité contre le peuple de la Palestine.. Mais aussi, slogan qu’elle brandi contre toute personne osant critiqué sa politique ou dénoncé ses violations de droit de l’homme..

C’est le cas de la sous-secrétaire générale de l'Organisation internationale ESQWA, Rima Khalaf, qui a été accusée par l'ambassadeur israélien aux  Nations Unies,  Ron Prosor d’antisémitisme.

En effet , selon un rapport de la radio israélienne, Prosor a rencontré la représentante du Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour le service d’affaires interne, Carmen Pointe, afin de lui  demander d'ouvrir une enquête contre Rima Khalaf  voire de la juger devant   un tribunal disciplinaire pour ses actes.
 
Le litige avec Khalaf n’est pas nouveau dans le sens où ce n’est pas la première fois que Prosor s’en prend à Rima Khalaf puisque l’an dernier il l’avait accusé d’avoir comparé « Israël au régime nazi » selon ses allégations et avait demandé au SG des nations unies M. ban ki Moon de la démettre de ses fonctions.

Il va sans dire que  l'histoire de l'ambassadeur israélien est loin d’être vraie..  parce que tout simplement de telles déclarations n’ont pas été émises par Khalaf.

Dans une interview avec le quotidien libanais asSafir , Khalaf souligne que «  ce n’est pas la première fois qu'Israël tente de réduire au silence tout ceux qui dénoncent ses  crimes et ses violations en droit international».

Elle indique que «la délégation israélienne aux  Nations Unies nous accuse d'antisémitisme juste parce que nous avons affirmé que le blocus de Gaza est illégal, et nous avons estimé que l'insistance par Israël de se définir comme un Etat  purement juif  constitue une violation des droits des musulmans et des chrétiens qui font partie de la population indigène. Voire que cette définition ravive la doctrine de pureté ethnique et religieuse des États, une doctrine qui a plongé l'humanité dans la pire fléau du XXe siècle».

«Il est dérisoire de nous accuser d'antisémitisme, qui est une forme de racisme, alors que tout ce que nous défendons c’ est l'égalité humaine, et la non-discrimination sur la base de la religion ou de la race», ajoute Khalaf.

Pour Prosor, Israël n’est pas prête à tolérer ce genre de comparaisons: «accuser Israël de nettoyage ethnique est l'essence de l'antisémitisme moderne et ne peut être pardonné sous aucune raison. Khalaf  détient le titre de Docteur en analyse de systèmes, en fait elle mérite le titre de doctorat en création littéraire, je croyais que de telles positions n’existaient plus dans le monde. »

Il a réitéré son appel à nouveau, quand Israël s’est sentie lésée en raison du soutien de Khalaf envers  la Flottille de la Liberté qui se dirigeait vers Gaza en Juin.
Dans le document remis par Ron Prosor à Pointe, l'ambassadeur a écrit: «les déclarations venant de Khalaf sont  antisémites.. Il est inacceptable qu’un haut fonctionnaire de l’ONU déclare ce genre de propos.. Nous ne l'accepterons pas ».

Khalaf avait comparé le piratage de la flottille humanitaire  «Marianne» par Israël aux  «enlèvements effectués par les pirates de mer, ou d'air et au sol, et que le monde avait qualifié de terrorisme.»

Dans sa déclaration, elle affirme : «Il semble qu’Israël estime que la solidarité envers avec des civils assiégés représente une menace  à sa sécurité, et donc elle n’hésite pas à commettre les crimes les plus odieux pour empêcher cette solidarité, y compris assassiner dix citoyens turcs en 2010 en mer ».

Elle conclut : «la délégation israélienne représente un régime responsable de la mort de plus de 550 enfants dans la bande de Gaza l'année dernière, son gouvernement comprend des ministres et des fonctionnaires qui ont appelé à l'extermination des Palestiniens allant jusqu’à suggérer de jeter les Palestiniens dans des camps de concentration dans le désert ».