... Et le responsbale du Hezbollah à Saïda.
Le terroriste Ahmad al-Assir a été déféré devant le département des interrogatoires au ministère libanais de la défense, au terme de quatre jours d'interrogatoires chez la sureté générale.
La liste de ses aveux s'allonge. Mais le plus dangereux fut son projet d'assassiner l'imam de prière de la mosquée d'al-Qods à Saïda cheikh Maher Hammoud et le responsable du Hezbollah à Saïda cheikh Zeid Daher.
Aux yeux d'al-Assir, cheikh Hammoud est accusé de "provocation et de collaboration avec le Hezbollah", alors que cheikh Daher est "impliqué dans l'effusion du sang des musulmans"!
Ce quadragénaire qui aspirait un jour à diriger la communauté sunnite du Liban, en tapant sur le nerf sunnite-chiite, a reconnu avoir envoyé une voiture au nord Liban pour transporter des charges explosives à Saïda en préparation d'opérations sécuritaires.
Arrestations à Saïda
Suite aux aveux d'al-Assir, une force de la sureté générale a mené des perquisitions à Saïda et dans son entourage, et arrêté plusieurs nouveaux suspects. Ces derniers sont soupçonnés d'aider al-Assir, de l'abriter, ou de lui assurer des aides logistiques.
Par ailleurs, une quantité d'explosifs a été saisie des endroits évoqués par Al-Assir. Face aux aveux de ce dernier, son dossier peut être réparti en trois volets: al-Assir d'avant les incidents d'Abra, puis la bataille d'Abra contre l'armée, et l'après-Abra.
Selon le journal libanais al-Akhbar, citant des sources politiques sous le couvert de l'anonymat, la répartition du dossier vise à faire sortir de l'embarras plusieurs acteurs politiques, impliqués dans la première et deuxième partie précitée. Donc, l'objectif serait de clore ces deux parties pour s'intéresser à la troisième partie du dossier, qui n'implique qu'al-Assir et ses agents.
Toutefois, des sources judiciaires citées par al-Akhbar écartent cette éventualité. Pour elles, "l'acte d'accusation ne peut être divisé", surtout après l'arrestation de la personne clé dans ce dossier.
Mais ces mêmes sources ont révélé la présence d'un autre dossier incriminant al-Assir, et indépendant de la bataille d'Abra.
L'après-Abra
Après cette bataille, des cellules sécuritaires ont été mises en place et dirigées par al-Assir pour mener des opérations sécuritaires potentielles.
C'est dans ce cadre où s'inscrit l'affaire du suspect Mohammad Ali Charif travaillant pour le compte de la députée Bahia Hariri. Selon les informations sécuritaires, le responsable des achats au domicile de Bahia Hariri est accusé d'abriter al-Assir suite aux incidents d'Abra. Selon lui, al-Assir s'est réfugié chez lui sans accord au préalable, mais deux jours après, son père, Ali Charif, président de l'association des marchands de Saïda, est intervenu pour s'opposer à cette idée.
Ensuite, le terroriste al-Assir a contacté un ami pour venir le transporter ailleurs. Sachant que le chanteur repenti Fadel Chaker et autres compagnons étaient avec lui, ainsi que leurs armes.
Transportés d'une maison à une autre, ils ont été enfin accueillis deux à deux par cheikh Salem Rafeï au nord.
Malgré l'implication criminelle de Charif, le procureur du gouvernement auprès de la Cour militaire le juge Sakr Sakr a décidé de libérer Charif sous caution.
Par ailleurs, l'affaire du cheikh salafiste Daï el-Islam Chahhal est sur la voie d'être réglée aussi. Selon al-Ahbar, un consensus est en cours pour suspendre le mandat d'arrêt contre cet ami d'al-Assir, présent hors du pays, après la saisie par l'armée d'un dépôt d'armes qui lui appartient. On accuse le ministre de la justice Ashraf Rifi de chercher à régler cette affaire.
Mais au sujet d'une possible libération de détenus impliqués dans la bataille d'Abra, une source judiciaire a démenti cette question, assurant qu'aucune libération n'aura lieu à court terme.
Interrogatoire chez l'armée
Les meurtriers de 18 soldats libanais sont actuellement interrogés par l'armée. On s'attend à ce que d'importantes informations sur les adresses, les cellules, les bailleurs de fonds, les entraineurs militaires, les kamikazes et autres, soient extirpées des détenus.
Toujours selon al-Akhbar, les hommes d'affaires Nazih Al-Alayli, Imad el-Assadi, Mohammad Qawam ont joué le rôle majeur dans le financement du mouvement d'al-Assir. Certains bailleurs de fonds du terroriste vivant à l'étranger ont commencé à s'informer s'ils seront arrêtés à leur arrivée à l'aéroport de Beyrouth.
Traduit du site al-Akhbar