L’armée yéménite et les comités populaires ont libéré totalement la ville de Taaz des groupes armés et d’Al-Qaïda.
En Avril, le New York Times a révélé le rôle réel des États-Unis dans la guerre de l'Arabie saoudite au Yémen. Le quotidien américain a précisé que les Etats-Unis ont envoyé dans la région une équipe militaire composée de 20 personnes qui se sont distribuées entre l'Arabie saoudite, le Qatar et le Bahreïn. Cette équipe a pour mission d’assurer la coordination entre les pays de l'Alliance et leur aider à déterminer les cibles à bombarder sachant que des drones-espions américains envoient des informations à l'équipe.
Le soutien américain dans la guerre contre le Yémen
Quatre mois après la publication de cette information, que Washington n’a ni confirmé ni démenti, le quotidien Los Angeles Times a publié un rapport intitulé, «les États-Unis renforcent leur présence dans l’alliance saoudite contre le Yémen», dans lequel il révèle que le Département américain de la Défense a augmenté le nombre de conseillers militaires au sein de la coalition pour passer de 20 à 45 conseillers. Ces derniers travaillent dans des salles d’opérations militaires conjointes en Arabie saoudite et à Bahreïn pour fournir des renseignements aux chasseurs de la coalition concernant les cibles qu’il faut frapper. Sans compter, le blocus imposé par les navires de guerre américains situés dans le Golfe d'Aden et la mer alArab empêchant l'arrivée de cargaisons d'armes en provenance d'Iran destinées aux rebelles».
Le rapport, qui a été publié lundi, souligne également la menace que représente alQaida en raison de son expansion dans trois nouvelles régions situées dans le HadarMout et dominé l’une de ses plus grandes villes, alMuklla en Avril.
Citant des responsables, le quotidien assure que «les Etats-Unis ont annoncé la semaine dernière que l’équipe de lutte contre le terrorisme ne reviendra pas au Yémen, qu’après Abed Rabbo Mansour Hadi puisse retourner à Sanaa».
Un porte-parole de l'armée américaine à Bahreïn , Kevin Stevens, a affirmé au Los Angeles Times: «Nous sommes convaincus de l'exactitude des informations et des conseils d'intelligence que nous offrons à l'Arabie saoudite et au membres de la coalition, et nous travaillons pour leur donner les meilleures options afin d’enregistrer une militaire en conformité avec les normes internationales et réduire la probabilité de pertes civils », ajoutant que« la coalition dirigée par l'Arabie saoudite est la seule qui a droit à rendre les décisions finales sur la conduite des opérations militaires et non les États-Unis ».
Au niveau diplomatique : le point mort
Selon le quotidien libanais asSafir, dans une tentative pour relancer le processus politique au Yémen, l’émissaire de l'ONU Ismail Ould Cheikh Ahmed est revenu à Riyad afin de poursuivre ses entretiens avec le gouvernement sortant du Yémen.
L’émissaire onusien cheikh Ahmad a écrit sur son compte Facebook: «Je me rendrai à Riyad, le mercredi (hier), pour rencontrer des représentants du gouvernement yéménite, pour relancer le processus politique».
Le retour de Ould Cheikh à Riyad intervient après une tournée européenne, au cours de laquelle il a discuté des derniers développements au Yémen, à la lumière des consultations continues organisées par la capitale omanaise de Mascate, entre les composantes politiques yéménites, y compris Ansarullah et le parti «alMootamar alChaabi alAam».
L'émissaire de l'ONU poursuit en affirmant que «les négociations à Mascate se poursuivent et qu’elles ont une grande chance de réussir».
Or, selon le quotidien libanais alAkhbar, l'Arabie saoudite « traîne encore les pieds » à répondre aux dix points de l'accord proposés par l’émissaire Ould Cheikh.
Evolutions sur le terrain : libération de la ville de TAAZ
L’armée yéménite et les comités populaires ont libéré totalement la ville de Taaz des groupes armés et d’Al-Qaïda. Selon le correspondant d’alAkhbar au Yémen, le chef du parti «alIslah» Hammoud Mikhlafi a fui vers Adan. Il commandait les hommes armés à Taaz, sans compter qu’il est responsable des actes de décapitation et de pratiques brutales contre les membres de l'armée et des comités populaires».
Dans ce contexte, une équipe de la télévision «alMasirah» a pu se rendre sur le terrain et pénétrer dans de nouvelles régions situées à l'intérieur du sol saoudien, pour la deuxième fois en deux jours.
Le correspondant d’alMasirah, Yahya al-Shami, a présenté son rapport dans la zone périphérique de la ville de Jizan ce qui prouve que de vastes régions à l’intérieur du royaume ont été désertées par les militaires saoudiens et ce après une série d’opérations d’incursion terrestres, exécutée par les forces yéménites..
L 'armée et les comités contrôlent désormais la région de Mekhlaf, lieu de naissance de Mikhlafi, sachant que des sources locales ont annoncé que les zones qui se situent à la périphérie de la ville et où se cachent les combattants «d’alIslah» et d’«Al-Qaïda» seront nettoyées bientôt.
Dans Hadramout, une source locale a déclaré qu’al Qaida commet des actes de provocation dans plusieurs régions en dehors de Muklla, qui est entièrement sous son contrôle, et frappe les installations militaires et de sécurité. Selon la source, les éléments de l'organisation ont lancé une attaque contre la direction de la police et de la sécurité à arz dans le district de Ramah. Ils ont réussi à s’emparer de la direction de la sécurité après avoir tué un certain nombre de soldats et blessé qui ont tenté de lutter contre l'attaque.