Le gouvernement a approuvé le 9 août des réformes majeures à la suite d’une vague de manifestations contre la corruption.
Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a ordonné ce jeudi une réduction drastique du nombre de gardes du corps pour les responsables, dans le cadre d'une série de réformes visant à s'attaquer à la corruption.
Le gouvernement a approuvé le 9 août des réformes majeures à la suite d'une vague de manifestations contre la corruption et la mauvaise gouvernance. Le Parlement a approuvé deux jours plus tard ce plan en y ajoutant des mesures supplémentaires.
Dans le cadre de la mise en place de ce programme, Abadi a ordonné "d'énormes réductions dans le nombre de gardes du corps pour les responsables, les présidences et autres, s'élevant jusqu'à 90%", a indiqué son bureau dans un communiqué.
Il a aussi décidé "l'abolition d'unités spéciales de protection pour des particuliers et leur retour au sein des ministères de la Défense et de l'Intérieur", selon le communiqué qui se réfère à des groupes de gardes pour certains hauts responsables.
Ces mesures verront plus de 20.000 gardes qui assuraient la protection d'un nombre limité de responsables, revenir dans les rangs de la police et de
l'armée, a précisé le porte-parole Saad al-Hadithi.
Abadi a supprimé dimanche onze postes ministériels, réduisant ainsi d'un tiers le nombre de portefeuilles au sein de son gouvernement, première mesure concrète du plan de réformes.
Ces annonces visent à calmer le mécontentement populaire qui s'est exprimé dernièrement à Bagdad et dans le sud du pays lors de rassemblements contre la corruption et l'incompétence de la classe politique, sur fond de coupures quotidiennes d'électricité par des températures dépassant les 50° Celsius.