"Israël" exploite des tirs de roquettes de jeudi, sur les régions du Golan qu’il occupe pour accuser l’Iran et le mouvement de résistance palestinien le Jihad islamique
Bilan encore provisoire d’au moins 14 raids perpétrées jeudi et vendredi dans les régions libres du plateau du Golan syrien : au moins six personnes ont été tuées, ont indiqué vendredi des sources syriennes.
Les raids les plus meurtriers ont et eu lieu ce vendredi matin. "L’aviation de l'ennemi israélien a visé une voiture civile dans le village d'al-Kom, dans la province de Quneitra, tuant cinq civils non armés", a indiqué la télévision d'Etat syrienne.
L'appareil qui a frappé à 10H30 (07H30 GMT) était un drone selon la même source.
Déjà jeudi soir, Israël a visé quatorze positions de l'armée syrienne sur le Golan, selon des sources officielles israéliennes, tuant un soldat et en blessant sept autres, selon une source militaire syrienne.
A Jérusalem al-Quds occupé, une source militaire israélienne a affirmé que le raid avait visé et tué des membres présumés "du Jihad islamique en Syrie", accusés par Israël d'avoir lancé jeudi, sur ordre de l'Iran, les roquettes sur le Golan occupé, à partir de la partie du Golan non occupée.
"Des membres du groupe responsable des tirs de roquettes ont été visés et neutralisés (ndlr, tués)", a ajouté cette source en évoquant un bilan de quatre ou cinq morts. "Ils font partie du Jihad islamique en Syrie agissant sous la supervision de l'Iran".
Le Jihad islamique a catégoriquement démenti ces accusations, dans un communiqué publié à Gaza.
Selon le site d’information libanais al-Hadath news, ces projectiles ont été tirés à partir des territoires de la localité de Khan-Arnaba. En riposte, l’entité sioniste a bombardé plusieurs positions de l’armée syrienne, dont le bâtiment du maire de Quneitra, la tour des pompiers, l’entourage de QG de la division 90, et les positions de l'unité d’artillerie 137, stationnée dans la Ghouta occidentale.
Une source s’exprimant pour notre site al-Manar a pour sa part assuré que ces frappes israéliennes visent à soutenir les groupuscules terroristes dans cette région, surtout que l'unité-137 s’est distinguée ces derniers jours en repoussant les assauts qu’ils ont lancés.
Les miliciens se devraient de profiter de la couverture aérienne que leur procurent les drones israéliens pour mener à bien leurs attaques contre les positions des forces régulières.
Nombreux sont les médias qui ont affiché leur scepticisme quant au timing de cette escalade, et à ses véritables auteurs.
La télévision arabophone al-Mayadeene a constaté que les tirs de roquettes contre le Golan occupé sont exploités par l'entité sioniste pour stigmatiser l'Iran, au moment où le Congrès américain se prépare pour s'exprimer sur l'accord nucléaire conclu le 14 juillet dernier. Ce qui fait sincèrement croire qu'ils ont été commandités par les Israéliens dans cet objectif entre autre.
Même son de cloche de la part d'observateurs qui ont confié sous le couvert de l'anonymat pour al-Hadath News qu'ils doutent for que cette escalade a été dictée par l'ennemi sioniste. D'autant qu'Israël dispose de groupuscules syriens qui collaborent avec lui dans cette région, et auxquels il peut demander des services similaires.
Dans ce cas, la velléité de vouloir instaurer une zone d'exclusion est à envisager, comme ce que la Turquie tente de faire au nord de la Syrie, suppose le site.