Le détenu palestinien Allan menace de renouveler sa grève de la faim si l’autorité d’occupation l’arrête de nouveau.
Mohammed Allan, le détenu palestinien qui a mis un terme à sa grève de la faim de 65 jours après la résignation des forces d’occupation à ses revendications, a menacé de la renouveler si l’autorité d’occupation l'arrête de nouveau.
"Si les forces d’occupation israéliennes m’arrêtent une nouvelle fois, je vais reprendre une grève de la faim, jusqu'à ce qu'ils mettent un terme à ma souffrance et à celle des centaines de prisonniers administratifs", a déclaré cet avocat palestinien dans une vidéo publiée vendredi.
Allan, qui s'est exprimé depuis l'hôpital Barzilai à Ashkelon, a déclaré que détenir des suspects sans procès tout en leur refusant le droit de voir un avocat devait "immédiatement" cesser.
Remerciement à tous ses frères palestiniens
Mohammed Allan, a en outre tenu à remercier dans une vidéo publiée vendredi tous ses frères palestiniens, notamment ceux qui vivent dans les territoires occupés en 1948, pour l’avoir soutenu dans sa démarche contre sa détention administrative par l’occupation.
“Je remercie chacun d’entre vous, tous ceux qui étaient de notre côté et aux côtés de la famille, devant l’hôpital et partout ailleurs. Merci à tous les frères de l’intérieur [de la Palestine occupée]... Je vous embrasse le front et les mains pour votre prise de position”, a affirmé Allan, membre de du Jihad islamique, une force de résistance palestinienne dans sa vidéo.
“Cela prouve que nous sommes une seule nation et qu’aucun distance ou frontière nous divisera. J’espère que nous n’aurons plus à faire face à d’autres conflits ou crises. Je vous remercie tous encore et notamment Dieu qui m’a aidé à sortir de cette crise”, a-t-il ajouté.
"Mohammed Allan a repris conscience et ne fait pas la grève de la faim", a dit son avocat Jamil al-Khatib aux journalistes après l’avoir rendu visite à l'hôpital d'Ashkélon (ouest de l’entité sioniste).
Mercredi soir, Allan souffrait de lésions cérébrales, avait annoncé l’hôpital israélien. Son état de santé s'était subitement détérioré en début de soirée et l'équipe médicale décidait de le remettre en coma artificiel afin de lui administrer les traitements médicaux nécessaires.
La Cour suprême de l’occupation israélienne avait annoncé plus tôt dans la soirée la libération temporaire du détenu palestinien
Le parquet militaire avait proposé la libération de Mohammed Allan à l'issue de la fin de sa détention administrative qui doit s'achever le 3 novembre.