Pour Rohani, l’accord sur le nucléaire montre les avantages d’une concertation avec l’Iran.
Le président iranien Hassan Rohani a estimé lundi que les grandes puissances mondiales vont réaliser grâce à l'accord sur le nucléaire qu'une concertation avec l'Iran est plus avantageuse qu'une confrontation.
M. Rohani s'exprimait à l'occasion d'une rencontre avec le chef de la diplomatie britannique Philip Hammond.
Les pays qui ont conclu l'accord nucléaire du 14 juillet avec l'Iran "vont réaliser à l'avenir que la concertation plutôt que la confrontation avec l'Iran constituait la bonne approche", a déclaré le président Rohani cité par l'agence officielle Irna.
"Nous considérons cet accord comme le début d'un mouvement visant à créer une meilleure situation dans les relations régionales et internationales", a-t-il ajouté.
L'accord du 14 juillet entre l'Iran, les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie, la Chine et l'Allemagne garantit le caractère civil du programme nucléaire iranien en échange d'une levée des sanctions internationales imposées contre l'Iran depuis 2006.
Philip Hammond, premier chef de la diplomatie britannique à venir en Iran depuis 2003, a rouvert dimanche l'ambassade de son pays à Téhéran, fermée depuis près de quatre ans après avoir été saccagée par des militants hostiles au renforcement de sanctions contre l'Iran.
Il a reconnu à cette occasion "des désaccords profonds" avec l'Iran, estimant cependant que la réouverture des ambassades des deux pays à Londres et Téhéran était l'un des moyens de "rétablir la confiance".
"Impossible de résoudre la crise syrienne, sans la contribution de l’Iran et de la Russie"
Sur un autre plan, le ministre britannique des Affaires étrangères a reconnu que «le fait que le bloc occidental n’ait pas opté pour les concertations avec l’Iran et la Russie à propos de la crise syrienne a été une erreur».
Selon lui, Londres et Téhéran étaient entrés dans une nouvelle phase d’efforts, dans le sens du règlement de la crise syrienne, a rapporté l'agence iranienne SAHARTV.
«Jusqu’ici, nous avons discuté entre nous, sans que les deux acteurs majeurs et déterminants, dans l’affaire syrienne, à savoir, l’Iran et la Russie, soient dans la salle des négociations», a souligné Philip Hammond, ajoutant : «Cela pourrait nous convenir, mais n’aboutira pas à la solution politique. Si nous voulons parvenir à la solution politique, il nous faut avoir, dans le cadre de ce processus, les Russes, mais aussi, les Iraniens».
Hammond évoque une levée des sanctions au printemps 2016
Par ailleurs, le chef de la diplomatie britannique, a estimé que la levée des sanctions internationales contre l'Iran pourrait débuter dès le printemps 2016, une fois que l'accord sur le nucléaire aura été entériné par Téhéran et le Congrès américain.
Le ministre a précisé à Reuters que les négociations commerciales avec Téhéran pourraient débuter "bien avant" la levée effective des sanctions, un "travail préparatoire" étant selon lui nécessaire pour permettre une reprise rapide de l'investissement étranger en Iran.
"La levée des sanctions pourrait commencer à intervenir au printemps prochain", a-t-il dit.