Les outils terroristes servent l’agenda sioniste, indique un responsable palestinien, Abou Imad Rifaï.

Le camp des réfugiés palestiniens Aïn el-Helwé est en ébullition. En moins d’une semaine, la situation sécuritaire fragile dans ce camp situé au sud du Liban a dégénéré après que des miliciens du groupuscule terroriste Jund el-Cham et celui de Bilal Badr ont tenté d'assassiner le commandant de la sécurité nationale palestinienne dans le camp Abou Achraf Armouchi.

Un cessez-le-feu a été conclu, mais violé après moins de 48 heures, suite à un assaut mené par les groupes terroristes. De violents affrontements ont éclaté et se poursuivent à ce jour. Sachant que le mouvement Fatah a obtenu le feu vert de l’Etat libanais, avec la bénédiction de l’ambassade de Palestine au Liban, d’éradiquer les terroristes du camp.

Dans les affrontements en cours, des obus de mortier ont été utilisés pour la première fois. Des armes mitrailleuses et des obus ont retenti dans la ville de Saïda au sud. Les miliciens ont tiré tous azimuts sur les maisons du camp, faisant un mort et plusieurs blessés.

Un grand nombre de réfugiés palestiniens ont fui le camp vers la ville de Saïda, et l’armée libanaise a pris des mesures de sécurité renforcées aux entrées du camp, et bloqué certaines routes.

Malgré un deuxième cessez-le-feu conclu au début de cette semaine, les affrontements ont recommencé lundi vers minuit.

Selon l’agence de presse officielle libanaise ANI, des contacts sont en cours pour parvenir à un quatrième cessez-le-feu, qui doit être suivi d’une réunion d’urgence de la haute commission sécuritaire palestinienne pour débattre de la situation dans le camp. 

Rifaï à al-Manar : Frapper d’une main de fer les terroristes

Commentant les derniers affrontements dans le camp, le représentant du mouvement de résistance palestinien le jihad islamique au Liban, Abou Imad Rifaï, a considéré que « tout ce qui se passe s’inscrit dans le cadre des tentatives visant à saboter le droit au retour et à effacer le dernier témoin des Palestiniens de la diaspora, celui des camps de réfugiés ».

Dans un entretien téléphonique avec le site al-Manar, Rifaï a expliqué que le véritable objectif est de mettre le camp sous la pression afin de le vider de ses habitants. Le timing des incidents coïncide avec les tentatives de dissoudre l’agence d’aide pour les réfugiés palestiniens l’UNRWA et les fortes divergences politiques palestiniennes. Tous ces facteurs favorisent l’exécution d’un plan infernal afin de porter un coup dur à la cause palestinienne ».

Par ailleurs, Rifaï a mis l'accent sur la nécessité de "frapper d’une main de fer les outils du projet sioniste qui servent un agenda extérieur, afin de protéger le camp et la sécurité des Palestiniens".

Ce que cache cette fois l'agenda extérieur serait-il donc une liquidation définitive du droit au retour? Serions-nous face à une nouvelle diaspora alors que le monde est préoccupé par ses innombrables crises? La réponse ne devrait pas tarder à venir!