Aucune formation militaire n’est capable de faire face à Daech à Tripoli autre que l’armée libanaise.

Le département des renseignements de la sureté générale libanaise a infligé trois coups à la milice terroriste Daech (EI) dans les dernières 48 heures à Tripoli et au Nord Liban. En effet, trois personnes qui tentaient d’enrôler des jeunes pour les envoyer aux combats en Syrie ont été arrêtées.

Lundi, deux forces imposantes des renseignements de la sureté générale ont mené deux opérations sécuritaires distinctes. Elles ont perquisitionné plusieurs maisons dans la région de Mankoubine au nord de Tripoli.

Deux Libanais T.H. et O.A. ont été arrêtés à Tripoli et Akkar, et un troisième A.G. à Bab el-Raml à Tripoli.

D’après les informations préliminaires, les trois personnes sont libanaises, alors que T. H. possède également la nationalité suédoise. Leur mission principale était d’enrôler des jeunes tripolitains et de faciliter leur déplacement vers les régions contrôlées par Daech en Syrie.

Les terroristes arrêtés sont des « médiateurs entre Daech et de jeunes candidats. Ils formaient tout un réseau pour mener à bien cette mission. D’autres réseaux similaires sont pourchassés", précisent des sources sécuritaires au site d’al-Akhbar.

« Deux facteurs ont favorisé l’arrestation des trois terroristes : les aveux d’anciens détenus qui ont fait état de lien avec ces derniers, et des renseignements sûrs sur la nature de leur activité terroriste. Ils ont été alors surveillés, pourchassés et enfin arrêtés », ajoute al-Akhbar.

Ces arrestations suscitent des craintes et des interrogations sur l’ampleur de l’infiltration menée par les partisans et les éléments de Daech au nord Liban, et les véritables risques sécuritaires qui en découlent.

Ces craintes se sont multipliées récemment après que Daech s’est rapproché de la ville syrienne de Homs, dernier mur séparant les terroristes de la frontière libanaise à Akkar et dans la Békaa du nord.

La chute de ce mur permettra à Daech d’entrer au Liban notamment au nord-ouest du pays où une partie de la population affiche une sympathie avec Daech. Sans oublier qu’aucune formation militaire n’est capable de faire face à Daech à Tripoli autre que l’armée libanaise.
 
Traduit du site al-Akhbar