Si le chef d’Etat syrien était aussi isolé que le décrivent les médias Occidentaux, comment aurait-il pu rester au pouvoir durant plus de 4 ans de crise?
Dans une tribune transmise à Sputnik, les conseillers nationaux des Républicains français Quentin Vercruysse, Pierre Gentillet et Alexandre Moustafa exhortent Paris à apporter un soutien militaire à Damas dans sa lutte contre l'Etat islamique.
Dernier rempart face à la montée de l'Etat islamique
Certains accuseront Bachar el-Assad d'être un dictateur, d'autres le nommeront responsable du sang versé en Syrie ou bien le décriront comme l'ennemi de l'Occident. Au même titre que l'Iran, le Venezuela ou encore la Russie, depuis plusieurs années la Syrie est victime sans fondement d'un réel mépris occidental, mépris probablement explicable par un refus de soumission à la tutelle atlantiste.
Malgré les nombreuses critiques émises quotidiennement à l'encontre de la République syrienne, aujourd'hui la Syrie de Bachar el-Assad se révèle être le dernier rempart face à Daesh, face à l'inexorable émergence d'un vaste Etat islamique prônant la charia la plus pure, aux antipodes des prétendues "valeurs" défendues par l'Occident. Bachar el-Assad, majoritairement soutenu par son peuple, est doté d'une légitimé démocratique l'amenant à être président de l'Etat syrien jusqu'en 2021. Si le chef d'Etat syrien était aussi isolé que le décrivent les médias Occidentaux, comment aurait-il pu rester au pouvoir durant plus de 4 ans de crise?
Bachar el-Assad, "président combatif au service de son peuple"
Bachar el-Assad n'est pas un dictateur sanguinaire ou encore un ennemi de l'Occident, c'est un président combatif au service de son peuple et de sa nation. Alors que Daesh ne cesse d'attirer des terroristes du monde entier, ayant de fait une armée inépuisable, que la communauté internationale condamne l'existence et les faits de cet autoproclamé état, que l'opposition syrienne est uniquement composée d'islamistes; la France, nation autrefois ardente et indépendante, doit retrouver ses lettres de noblesses, à minima dans sa politique internationale, en changeant radicalement sa position sur le dossier syrien. La France doit ouvertement et fièrement soutenir la République arabe syrienne, en y apportant une aide militaire et économique.
Etat nationaliste, laïc et multiculturel, la Syrie est un pays souverain dans lequel les femmes sont libres et les chrétiens protégés. Rappelons qu'avant l'ingérence étrangère, la Syrie était un des rares pays arabes ou la communauté chrétienne évoluait démographiquement. Rappelons également que depuis l'intervention américaine en Irak, environ 90% des chrétiens d'Irak ont été tués ou ont fui.
L'extermination des chrétiens d'Orient ne vient ni de Bachar el-Assad, ni de Saddam Hussein. Ce génocide a été accentué à cause de l'ingérence occidentale, notamment américaine, dans cette région du globe. Cette ingérence s'illustrant par des interventions militaires, en Irak ou encore en Lybie mais également par des soutiens actifs à des islamistes, surnommés "rebelles" par nos médias. Qui a initialement financé l'opposition syrienne? L'Occident. Qui compose cette opposition syrienne? Al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie.
La France doit cesser de faire le jeu des islamistes
Grâce aux actions de la Russie, ainsi que de la Chine à l'Onu, la Syrie laïque n'est pas encore tombée dans le chaos islamiste à l'instar de la Libye. Mais qu'adviendra-t-il demain, si la France, nation protectrice des chrétiens d'Orient dotée d'une légitimité dans la région, continue à faire le jeu des islamistes?
Après l'Irak et la Lybie, le chaos et la barbarie sont désormais en Syrie. Puis un jour ce sera au tour de Beyrouth et pour finir l'Etat islamique sera aux portes de Jérusalem. Aujourd'hui Daesh est implanté en Bosnie, au cœur de l'Europe. Une fois de plus l'ingérence américaine, cette fois-ci en Ukraine et par le passé en Serbie, a impulsé cette implantation de l'islam radical. Cependant il s'agit ici désormais de l'Europe et non plus seulement du Moyen-Orient.
Cessons de suivre aveuglement l'oncle Sam, appliquons une politique internationale réellement indépendante et pragmatique dans l'intérêt de la France et des Français afin de neutraliser Daesh avant qu'il ne soit trop tard!