"Les diplomates de 193 pays membres des Nations Unies suivent les débats houleux dans l’institution législative US comme s’ils suivaient la coupe du monde de football".

 La Maison Blanche s'est dit confiante vendredi de pouvoir assurer le soutien nécessaire au Congrès pour opposer un veto présidentiel contre le projet de loi rejetant l'accord nucléaire avec l'Iran.

A ce propos, l'ambassadrice de Washington aux Nations Unies Samantha Power a averti que le rejet de l'accord avec l'Iran risquerait d'isoler son pays sur la scène internationale et affaiblirait sa domination.

Craignant un tel sort, l'administration US a délégué un de ses membres en Israël pour rassurer les dirigeants sionistes sur les retombées de l'accord. Le chargé d'affaires du Trésor américain pour les affaires de lutte contre le terrorisme et les renseignements financiers, Adam Zoabin, mène une visite de quelques jours en Israël pour débattre de l'accord nucléaire.

Pour sa part, le président Barack Obama a révélé que les deux gouvernements, américain et israélien, mènent depuis des mois, des pourparlers dans le domaine de la coopération sécuritaire.

Dans un message vidéo posté sur internet et dirigé aux organisations américano-juives au sujet de l'accord nucléaire avec l'Iran, Obama dit: "Nous menons des pourparlers avec le gouvernement israélien depuis des mois sur l'importance de recommencer le travail conjoint dans le but de renforcer la coopération sécuritaire".

Selon lui, la coopération en question pourrait comprendre des programmes de défense balistique de la deuxième génération et des renseignements modernes sur "les moyens pour faire face aux alliés de l'Iran".  

Dans ce même cadre, l'ambassadrice US auprès des Nations Unies a écrit dans un article pour le site Politico que les diplomates de 193 pays membres des Nations Unies suivent les débats houleux dans l'institution législative US comme s'ils suivaient la coupe du monde de football.

"De cette perspective, je pense que le rejet de l'accord, affaiblira énormément notre capacité à réaliser les objectifs de notre politique étrangère globale, une politique qui nécessite en cette année 2015 de larges alliances internationales", a-t-il souligné, ajoutant que le rejet de l'accord nuira à Washington plus qu'à Téhéran. 

A l'ombre de cette agitation diplomatique, la Maison Blanche s'est dit confiante d'assurer le soutien nécessaire au Congrès pour faire passer l'accord nucléaire. Le porte-parole de la Maison Blanche Josh Ernest a fait part de soutien de trente membres du Congrès à l'accord nucléaire.

Obama tente de rallier 34 voix au Congrès pour saboter toute tentative des législateurs de rejeter l'accord. Le Congrès devra voter l'accord le 17 septembre prochain.
 
   
Traduit du site al-Akhbar