Selon les rapports de l’OCDE, sur les 34 pays membres de l’Organisation, « Israël » occupe la cinquième place, en termes du niveau d’inégalité entre les citoyens.
Selon des observateurs israéliens, la panique s’est emparée tant du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu que du Likoud et derrière lui l’ensemble de la classe politique de la droite israélienne !
Sauf que cette fois, le danger ne provient pas du Liban-sud, même si la menace des missiles de la Résistance islamique reste plus que jamais persistante !
Mais de l’intérieur de la société israélienne !
En effet, la vague de protestations populaires qui a éclaté ces derniers jours en Palestine occupée, risque fort de s’étendre et toucher l’ensemble des secteurs croissants de la société israélienne.
Selon le quotidien as-Safir, citant des sources israéliennes, les premières protestations étaient limitées à des critiques contre la hausse des prix de fromage en « Israël » !!
Preuve que les Israéliens vivent dans le luxe puisque leur principale revendication semble se réduire aux prix du fromage, ont estimé les responsables israéliens !
Sauf que le succès de ces protestations a encouragé les Israéliens à briser le tabou du silence et protester pour des questions de loin plus sérieuses !
D’où la grève des médecins qui a éclaté il y a quelques mois, suivi de la crise du logement, puis la révolte des jeunes, et enfin les manifestations syndicales sans oublier les protestations contre la hausse des prix du carburant !
Paradoxalement, les propos rassurants du Premier ministre israélien et de son ministre des Finances sur la bonne santé de l’économie israélienne comparée à l'économie en Europe, semblent totalement déconnectés de la réalité.
Et jusqu'à une époque récente, les économistes israéliens se vantaient de « leur miracle économique » au regard de la crise mondiale: taux de croissance élevés, taux de chômage faibles, productivité et exportations en augmentation. Alors pourquoi la crise?
Pour certains observateurs israéliens, la crise socio-économique a éclaté en « Israël » en raison de l’accroissement de l’injustice sociale ! Autrement dit, la forte productivité dans l'économie israélienne n'a pas été associée à une politique sociale à travers laquelle les différentes classes de la société israélienne pourraient en bénéficier !
Ainsi, l'adhésion de l’entité sioniste au groupe international de coopération économique a révélé que ce membre est situé au plus bas niveau pour ce qui est des services sociaux.
Et donc contrairement à l'image précédente d’ « un Israël prospère », la sauvagerie du capitalisme israélien a éclaté en plein jour. L'économie israélienne s’est avérée être contrôlée par un nombre de plus en plus limité de familles capitalistes.
Le nombre de milliardaires a augmenté, tout comme le nombre des personnes de la classe moyenne qui ont joint les classes pauvres!Selon les rapports de l’OCDE, sur les 34 pays membres de l’Organisation, « Israël » occupe la cinquième place, en termes du niveau d'inégalité entre les citoyens.
Ces rapports indiquent « une augmentation de l'inégalité, traduite à la fois dans l'amélioration du développement des couches supérieures et dans l'aggravation de la situation des classes inférieures ... La hausse de l'inégalité caractérise les pays les plus développés dans les deux dernières décennies, mais son niveau en Israël reste parmi les plus élevés parmi les pays développés » !..
Selon l'expert économique du quotidien Haaretz, Nehmaya Chattersel, le Premier ministre israélien s’attèle à trouver les issues pour faire face à la crise économique. A commencer par la réduction des impôts ! Une manière pour réduire le prix des produits de consommation et donc le coût élevé de la vie.
Sauf qu’une réduction de la perception de l'impôt d’une part et l’augmentation des salaires d'autre part, est garant de provoquer la colère du Ministère des Finances déjà surchargé par un budget et aussi par les chefs des organisations d'entreprises !
En termes politiques, la question devient encore plus complexe !
Ainsi les protestations proviennent principalement de la classe moyenne, qui représente la base populaire des partis centristes, en particulier le Likoud.
Et donc, un affrontement est possible entre le Likoud et les propriétaires des monopoles et des cartels, qui sont les principaux pourvoyeurs de Netanyahou.
Certains observateurs estiment que la crise de confiance qui se manifeste aujourd'hui risque de conduire à de graves répercussions sur l'économie israélienne !
Ari Shavit écrit dans Haaretz que « Netanyahou ne comprends pas que les Israéliens réclament la justice sociale et ils veulent des résultats tangibles rapidement ».
« La question n’est plus liée aux problèmes de logement ou de la santé seulement. Mais il s’agit d’une remise en question de tout le système économique israélien ! Les Israéliens sont déçus par le capitalisme israélien…L'injustice est devenue inhumaine et intolérable. Et l'injustice rend les gens fous ... D’où des milliers descendent dans les rues dans la chaleur. C'est une propagation dangereuse qui risque d’enflammer le pays comme une traînée de poudre. Si le système israélien ne se révolte pas sur lui-même pour entamer des réformes réelles, il risque d’affronter des réactions populaires irrationnelles. Et si le système ne propose pas une nouvelle politique sociale, beaucoup d’Israéliens vont se révolter contre la direction, contre le système, et leur révolte sera hideuse. Ce qui risque d’entraîner Israël dans un cycle infernal" , ajoute t-il .