Cette découverte pourrait également devenir l’une des plus grandes de gaz naturel au monde, selon le géant italien de l’énergie ENI.
Le géant italien de l’énergie ENI a annoncé dimanche la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz naturel en Méditerranée dans les eaux territoriales de l’Egypte.
Le gisement, surnommé « Zohr », pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carré », assure la compagnie, précisant que cette découverte, « après son développement total », va aider à couvrir « les besoins en gaz naturel de l’Egypte durant des décennies ».
« Il s’agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée », affirme ENI dans un communiqué, précisant que cette découverte pourrait également « devenir l’une des plus grandes de gaz naturel au monde ».
ENI, qui détient la licence d’exploitation du gisement à 100 %, s’est lancé dans l’exploration de cette zone à la suite d’un appel d’offre remporté en janvier 2014.
L’entreprise italienne, principal producteur d’hydrocarburants d’Egypte, a creusé jusqu’à 4 131 mètres de profondeur, avant de trouver ce gisement à 1 450 mètres.
Bonne nouvelle pour Al-Sissi
Elle va délimiter au plus vite le gisement pour assurer son développement rapide en utilisant au mieux les infrastructures déjà existantes, en mer et à terre.
Les opérations de développement devraient durer quatre ans.
Le président du conseil italien Matteo Renzi a téléphoné dans la foulée à son « ami » le président Abdel Fattah Al-Sissi pour « discuter ensemble de l’impact de cette découverte sur la stabilité énergétique de la Méditerranée et sur les perspectives de développement de la région ».
Le PDG d’ENI, Claudio Descalzi, a estimé que « cette découverte historique sera en mesure de transformer le scenario énergétique d’un pays entier qui nous accueille depuis 60 ans ».
Cette découverte est également une bonne nouvelle pour le gouvernement égyptien. L’exploitation de ce gaz en offshore pourrait en effet permettre de garantir une certaine sécurité au moment où l’Egypte est le théâtre d’une vague d’attentats perpétrés par la branche locale de l’organisation takfiriste Daesh (EI).
Avec AFP + Le Monde