Turcs et Ahrar al-Cham sabotent les négociations.

La deuxième trêve basée sur l’équation  Zabadani contre Kafraya-Fouaa s’est effondrée. Et les combats ont repris de nouveau. En même temps, Madaya et la vallée de Barada sont entrées en ligne des négociations et des équations.

Selon une source informée, qui s’est confiée pour le journal libanais assafir, la cause  en est surtout l’échec des négociations entamées entre l’armée syrienne d’une part, et la milice Ahrar al-Cham, mandatée de cette mission par les autres milices.

Zabadani, fief des miliciens dans le Qalamoune syrien à l’est de la Syrie est sur le point de tomber entre les mains du Hezbollah et de l’armée syrienne. Alors que Kefraya et Fouaa sont deux localités loyalistes dans la province d’Idleb, le gouvernorat étant presque entièrement conquis par la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra et Cie.  

Durant le premier round des négociations, les miliciens qui avaient mandaté Ahrar al-Cham de les représenter voulaient imposer une équation : Zabadani contre ces deux localités.

Durant le second round des négociations, les différends ont persisté sur les modalités  de sortie des miliciens de Zabadani : avec leur armes lourdes, légères ou sans armes du tout. Sur les parties qui seront chargées de transporter les miliciens blessés et les personnes âgées.

Tractations et menaces

Selon Assafir, Ahrar al-Cham a introduit des conditions supplémentaires dans les négociations sur le sort des miliciens stationnés dans la localité voisine de Madaya et la vallée de Barada, dont le nombre est estimé à près de 1.000, exigeant leur sortie, et réclamant le retrait des forces syriennes de plusieurs positions.

De plus, rapporte al-Akhbar, les négociateurs d’Ahrar al-Cham ont, au cours des tractations, brandi la menace de lancer une attaque d’une grande envergure contre la région de Bachkoy, au nord de la province d’Alep et de repousser les forces syriennes gouvernementales à l’intérieur de la ville d’Alep, voir de leur ôter toutes les régions qu’elles ont récupérées dans la bataille menée pour briser le blocus imposé par les milices contre les deux localités Noubbol et Zahra.

Turcs et Ahrar sabotent les négociations

Toujours selon assafir, se sachant dans une situation inespérée, les combattants qui se trouvent à Zabadani avaient pris la décision de se retirer, mais ce sont les dirigeants des Ahrar al-Cham et les responsables turcs qui s’y sont opposés.

Ils sont désormais près de 600 confinés dans moins d’un kilomètre carré,  sans compter les 240 blessés, dans un état grave, indique le journal libanais al-Akhbar.

Dimanche, 8 miliciens se sont rendus à l’armée syrienne à Zabadani, dont deux de leurs chefs.

Zabadani : la bataille achevée

Un observateur a indiqué pour assafir que la bataille de Zabadani est désormais achevée militairement : la ville est sur le point de tomber et  le combat des miliciens d’Ahrar al-Cham et de l’ALS vise à acheter du temps en attendant de parvenir à une solution finale similaire à celle conclue à Qousseir, dans le gouvernorat de Homs, sur la sortie des miliciens et le retour de ses habitants.

Selon cet observateur, les menaces d’Ahrar al-Cham sur les localités loyalistes Kefraya et Fouaa à Idleb, et Noubbol et Zahra dans la province d’Alep ne changeront rien au statu quo en place.

Madaya, contre Kefraya Fouaa

Concernant Madaya et la vallée de Barada, comme elles ont constitué une base arrière pour les miliciens de Zabadani, l’armée syrienne et la Résistance ont œuvré pour les isoler. Chaque fois que leurs miliciens bombardaient les positions de l’armée et de la Resistance à Zabadani, celles-ci ripostaient avec virulence.

 
Aujourd’hui la localité de Madaya est désormais encerclée. Ses miliciens appartiennent à la branche d’Al-Qaïda en Syrie le front al-Nosra, à Ahrar al-Cham et à certains groupuscules qui ont prêté allégeance à Daesh.

Comme la plupart d’entre eux sont originaires de cette région, ils sentent souffler le chaud et craignent le plus parce que leurs familles se trouvent avec eux.

Un sort similaire attend la vallée Barada, en obstruant toutes les voies de trafic et en détruisant les tunnels.

Désormais chaque fois que les miliciens d’Idleb bombardent Kefraya et Fouaa, l’armée syrienne riposte à Madaya. Une source escortant les négociations en cours a résumé la nouvelle équation pour al-Akhbar : « chaque fois qu’ils pleuvra à Kefraya et Fouaa, des tempêtes s’abattront sur Madaya ».

Ce lundi, 6 habitants des deux localités Kefraya et Fouaa sont tombés en martyre dont un jeune garçon de 12 ans dans un pilonnage sporadique contre leurs maisons. Selon l'agence syrienne Sana, il est question d'une vingtaine de blessés.