« Israël », est leur terre promise .
Le ministre français de la Défense a porté plainte fin juillet pour tentative d’escroquerie, après que des hommes se sont fait passer pour lui lors d’appels téléphoniques à des chefs d’États africains, selon son ministère. Ils voulaient se faire transférer de l’argent.
Dans cette affaire, révélée en août par l’hebdomadaire Jeune Afrique, plusieurs présidents africains ont été contactés par des imposteurs qui, imitant la voix du ministre Jean-Yves Le Drian, affirmaient que des agents secrets français avaient été enlevés par des djihadistes au Sahel mais que cela avait été gardé secret.
Le faux ministre demandait alors aux présidents de bien vouloir payer, à la place de la France dont la ligne officielle est de ne pas verser d’argent dans ces cas-là, des rançons en millions d’euros sur des comptes numérotés dans des paradis fiscaux. Il les assurait que leur pays serait remboursé par le biais de l’aide française au développement.
Escroquerie bien connue
Aucun chef d’État n’a été dupe, tous ont vérifié en appelant le cabinet du vrai ministre, Jean-Yves Le Drian.
Ce genre d’escroquerie, dit aux « faux ordres de virement », est bien connu par la police française, qui soupçonne des escrocs israéliens ou franco-israéliens installés en Israël d’être parvenus au cours des dernières années, notamment en mystifiant des chefs d’entreprises ou des services comptables de grosses sociétés, à se faire remettre de très fortes sommes.
La manipulation est presque toujours basée sur une mystification à base de services secrets, ce qui permet à l’escroc de demander à sa cible de garder le plus grand secret et de virer rapidement l’argent sur des comptes numérotés.
« Israël », terre promise des escrocs
Parmi ces escrocs, Gilbert Chikli, ce citoyen israélien considéré comme l’inventeur de l’arnaque au « faux président ». Accusé d’avoir escroqué plus de 30 banques et sociétés, il a été condamné en mai dernier à sept ans de prison par contumace.
Or, cet arnaqueur international de 49 ans est réfugié depuis 2009 en Israël, qui s’abstient de l’extrader vers la France sous prétexte qu’il n’y a pas d’accord d’extradition avec la France. Au grand dam de groupes tels que la Caisse d’épargne, Disneyland Paris ou encore les Galeries Lafayette et Pages Jaunes, qui espèrent revoir un jour la couleur d’une partie des 7,5 millions d’euros que Chilki leur a dérobés.
Source: Avec Egalité et Réconcialition