Arrestation de l’auteur du double attentat de Soueida. Liens entre Abu Turaba et les renseignements jordaniens.
Les forces de sécurité syriennes ont arrêté dimanche le dénommé Wafi abou Turaba, accusé d’avoir perpétré le double attentat de vendredi à Soueida (sud), qui a fait plus de 36 morts dont le cheikh druze Wahid al-Balous.
Selon des sources syriennes citées par AlManar, Abu Turaba qui est un des membres du Front al-Nosra, branche syrienne de l’organisation takfiriste d’Al-Qaïda, a reconnu son implication dans ce double attentat.
Selon les aveux d’abou Turaba, diffusés par la télévision syrienne, l’assassinat de cheikh Balous, connu pour ses positions critiques envers le pouvoir syrien, et la perpétration du deuxième attentat devant l’hôpital de Soueida visant les familles des victimes du premier attentat ont été commis conformément à la demande du « président du conseil militaire à Soueida », le colonel dissident Marwan Hamad.
Ce dernier, fait partie de « l’armée syrienne Libre (ASL) », et il est connu pour ses liens avec les services de renseignements jordaniens.
D’autres aveux seront dévoilés ce lundi
D’autres aveux beaucoup plus importants d’abou Turaba seront dévoilés ce lundi, a affirmé le quotidien libanais AlAkhbar, citant des sources sécuritaires syriennes.
Il est question des tentatives jordaniennes de semer la division ou la Fitna à l’intérieur de cette province, de la raison derrière l’assassinat de cheikh Balous qui a refusé de collaborer avec les Jordaniens, et des sources de financement d’abou Turaba.
Il est à noter qu’avant d’être remis aux autorités syriennes par les dignitaires druzes de la province méridionale, Abu Turaba a reconnu son implication dans les attentats de vendredi et dans d’autres actes de sabotage devant un groupe de religieux druze dont celui des ‘Cheikhs Al-Karama (dignité)’ auquel fait partie cheikh Balous.
Rejet catégorique de la Fitna à l’exception de Joumblatt
Dans un communiqué publié à l’issue de cette arrestation, le groupe des ‘Cheikhs al-Karama’ a démenti les rumeurs faisant état d’actes de sabotages commis par leurs partisans a l’encontre des institutions de l’Etat. Il a également affirmé son refus catégorique à la Fitna dans la ville de Soueida.
La position des religieux druzes converge avec celle des dignitaires druzes du Liban, à l’exception du député libanais Walid Joumblatt et des dirigeants de son parti (Parti progressiste socialiste). Ces derniers cherchent, à tout prix, à accuser le pouvoir syrien d’avoir assassiné cheikh Balous.
Traduit par AlManar à partir du site AlAkhbar